Fraude: les jeunes doivent protéger leurs proches


Madeleine Pilote-Côté
En fin de semaine, je lisais dans Le Journal des histoires troublantes de personnes victimes d’arnaques financières. Pas moins de 26 Québécois ont mis fin à leurs jours après avoir été pris au piège par des fraudeurs.
Faux comptes sur les réseaux sociaux, appels trompeurs, recruteurs fictifs pour des emplois inexistants... Il n’y a pas d’âge pour tomber dans ces pièges, souvent bien ficelés.
Pourtant, je remarque dans mon entourage que mes proches plus âgés semblent moins outillés pour repérer les signes d’alerte en ligne.
Les jeunes peuvent jouer un rôle clé dans la sécurité numérique de ceux qui n’ont pas grandi avec la technologie.
Renforcer les liens pour mieux se protéger
Oui, les compétences technologiques des jeunes peuvent grandement aider la sécurité, mais un aspect souvent négligé est la relation entre les générations. On ne se cachera pas que ces liens pourraient être considérablement améliorés au Québec.
La différence d’âge fait trop souvent obstacle à une belle complicité qui pourrait contribuer au bien-être de plusieurs générations.
Au téléphone, par courriel ou en personne, on peut facilement se rapprocher. Une grand-mère qui partage une recette ou un petit-fils qui l’aide à installer une application, ce sont de petits gestes qui renforcent des liens précieux.
Développer une relation sincère avec nos proches plus âgés, c’est leur offrir un filet de sécurité.
Briser la honte
En échangeant régulièrement, on crée un climat de confiance. Ce climat permet à nos proches moins habiles avec la technologie de parler de leurs doutes, d’exprimer leurs inquiétudes et de briser la honte qu’ils pourraient ressentir s’ils se faisaient piéger.
C’est souvent cette honte qui empêche certains d’oser demander de l’aide.
Je suis certaine que des relations intergénérationnelles plus fortes permettraient à plusieurs personnes de se sentir plus à l’aise pour demander des conseils avant de prendre des décisions risquées en ligne.