François-Philippe Champagne considère se lancer dans la course à la succession de Justin Trudeau

François-Philippe Champagne considère sérieusement prendre la relève de Justin Trudeau et se lancer dans la course à la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC). Il ferme définitivement la porte au Parti libéral du Québec (PLQ).

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En entrevue à TVA, mardi après-midi, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie a laissé peu de place à l’interprétation.

Lorsque questionné à savoir s’il songe à se lancer, M. Champagne a affirmé: «Tout à fait.»

«Je pense que c’est un moment important. Vous savez, il y a une période qui vient de finir, il y a une nouvelle ère qui commence.»

Le ministre a mis de l’avant son «profil économique» et son travail pour «redéfinir le portrait industriel au pays» avec la venue de joueurs dans les secteurs de l’automobile, de l’intelligence artificielle et de l’industrie pharmaceutique.

M. Champagne a déjà commencé à se dissocier du bilan de Justin Trudeau: il en parle déjà au passé. Le ministre prône un recentrage économique.

«On a fait des choix à l’époque. Il y avait eu beaucoup de redistributions, c’est-à-dire aider les gens pendant les périodes où [ils] en avaient le plus besoin. Mais cette période-là, honnêtement, elle est largement derrière nous», a-t-il poursuivi.

Les rumeurs concernant les ambitions de François-Philippe Champagne abondent depuis des années.

De nombreux libéraux québécois ont tenté de l’appâter au Parti libéral du Québec, incluant certaines personnes qui travaillent aujourd’hui aux côtés de son ancien collègue Pablo Rodriguez.

Questionné à ce sujet, M. Champagne a été catégorique: «la porte est fermée», malgré les nombreux «appels» pour le convaincre.

Il a expliqué que sa carrière à Ottawa a été sa «façon» à lui de «défendre les intérêts du Québec».

«Vous savez, on a une course au leadership ici à Ottawa qui commence, alors c’est là où je porte toute mon attention», ajoute le ministre.

Par ailleurs, une source bien informée qui a travaillé pour le gouvernement Trudeau pendant des années a indiqué au Journal que M. Champagne serait appuyé par de grands financiers du PLC, Stephen Bronfman et André Desmarais.

Originaire de la Mauricie, François-Philippe Champagne est considéré comme un dauphin de Jean Chrétien, avec qui il a des liens depuis plus de 20 ans.

Il a eu une carrière d’avocat d’affaires en Europe avant de se lancer avec les libéraux de Justin Trudeau en 2014. Il a été tour à tour ministre du Commerce international, ministre de l’Infrastructure puis ministre des Affaires étrangères avant d’aboutir à l’Innovation.