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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

François Legault: un devoir de transparence

Ben Pelosse / JdeM
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Photo portrait de Josée Legault

Josée Legault

2025-08-28T04:00:00Z
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Le 2 septembre, François Legault témoignera à la commission Gallant de ce qu’il savait ou non du fiasco SAAQclic. Parce qu’il est premier ministre, son seul et unique devoir sera celui de dire la vérité. 

Qu’elle soit dommageable ou non pour son gouvernement, il en ira de ce qu’il reste du lien de confiance entre lui et la population québécoise.

La vérité doit aussi être de mise parce qu’en bout de piste, le commissaire Denis Gallant fera toute la lumière sur ce qui est, il faut bien le dire, un véritable scandale.

Livré dans le chaos

Rappelons que M. Legault a dû créer cette commission après avoir juré en chœur, avec ses ministres Ponce Pilate — Geneviève Guilbault, François Bonnardel et Éric Caire —, qu’ils avaient tous été trompés par la «machine».

S’il a dû le faire, c’était à la suite des pressions insoutenables découlant d’un rapport accablant de la vérificatrice générale sur des dépassements coûts outranciers du programme SAAQclic, livré en plus dans le chaos.

La commission Gallant s’avérant un festival troublant de trous de mémoire béants des ministres Geneviève Guilbault, François Bonnardel et de leur ex-collègue Éric Caire, François Legault risque de regretter sa décision.

Du moins, tout autant que Jean Charest avec la commission Charbonneau, et Paul Martin avec la commission Gomery.

La bonne décision

Or, au-delà des répercussions politiques négatives, la décision de M. Legault d’instituer une commission d’enquête publique avec obligation de déposer son rapport avant les prochaines élections n’en fut pas moins la bonne.

Pour ce qu’elle expose et ses recommandations à venir pour tenter d’éviter le pire la prochaine fois, la commission est passée de nécessaire à essentielle.

Du politique à l’«administratif» à la SAAQ, les couches d’incompétence ahurissante qu’on y entend font sûrement saigner les oreilles des citoyens.

C’est donc sans surprise que des firmes privées d’informatique ont pu se plonger les mains aussi aisément dans l’assiette au beurre de l’argent des Québécois.

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