François Legault fait pitié

Je ne pensais jamais un jour comparer François Legault à Jean Chrétien, mais les circonstances m’y obligent. Car le premier, paniqué devant la présence du PQ de PSPP en première place dans les sondages, s’est mis à parler comme le second, et pire, comme la caricature du second.

Je résume l’esprit du propos de François Legault. Les Québécois devraient se méfier du PQ parce qu’avec lui, le Québec ne pourra pas pleinement collaborer avec le gouvernement fédéral de Mark Carney, auquel on prête la capacité de ramener magiquement la prospérité à la grandeur du Canada, incluant le Québec.

Fédéraliste

François Legault est tellement à la recherche d’une bonne nouvelle qu’il se laisse envoûter par Carney qui, pourtant, entend accélérer la centralisation du Canada comme jamais, sous prétexte de passer de 13 économies à une économie.

Qu’est devenu le nationaliste Legault?

La troisième voie autonomiste est devenue un cul-de-sac fédéraliste. Ce retournement de veste est fascinant. Disons-le autrement: les Québécois avaient choisi une troisième voie. Pas le capitaine Canada masqué. Ou le capitaine Canada en culotte courte.

On devine la stratégie de François Legault pour la prochaine année: il répétera sans cesse le mot «référendum» dans l’espoir de faire peur aux Québécois, comme Jean Charest ou Philippe Couillard.

La déchéance politique de François Legault révoltera tout nationaliste sincère.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Mais la vérité, c’est que François Legault panique.

À la manière d’un naufragé, il s’accroche à tout ce qu’il peut pour ne pas couler.

Économie?

Après avoir endetté le Québec, rendu possible sa décote, cédé aux syndicats du secteur public, multiplié les investissements ratés, gaspillé des sommes mirobolantes dans le gouffre SAAQclic et s’être rendu complice de l’immigration-submersion qui plombe nos systèmes sociaux, il ose se présenter comme le gouvernement de l’économie et demander à Mark Carney de le sauver comme un naufragé.

François Legault fait pitié.

J’ai de la peine pour lui.