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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Francisation: les budgets devront être respectés, dit Jean-François Roberge

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-04-30T04:00:00Z
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Québec veut éviter de répéter le psychodrame de l’an dernier en francisation, alors que des classes ont dû fermer faute de financement. Le ministre Jean-François Roberge prévient les commissions scolaires: elles devront respecter leur budget.

«On veut éviter un scénario, je dirais de fermeture et de réouverture... de manque de prévisibilité pour ce qui est du déploiement de l’offre», explique le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration en entrevue avec notre Bureau parlementaire.

Les centres de services scolaires devront s’engager à offrir des cours jusqu’en juin 2026, avec une enveloppe de 119,4M$.

«Ils savent qu’ils ne peuvent pas avoir d’ajout d’argent en milieu d’année, mais ils savent aussi qu’ils ont le devoir de planifier le déploiement des services sur maintenant quinze mois», souligne M. Roberge.

«C’est bon pour les profs, mais c’est aussi bon pour les apprenants», ajoute-t-il.

Classes fermées

L’automne dernier, de nombreux reportages ont fait état de classes de francisation fermées en raison d’un manque de fonds, dans un contexte de rigueur budgétaire à Québec.

Des immigrants qui souhaitaient apprendre le français se retrouvaient donc le bec à l’eau, malgré le discours caquiste sur l’importance de s’intégrer à la société d’accueil.

Le gouvernement Legault assurait ne pas avoir réduit le financement des classes, victimes d’une trop grande demande, selon lui.

«Il y avait peu de prévisibilité. Des élèves voyaient leur groupe fermer. Ils devaient se désinscrire, changer de partenaire, aller dans une autre place. Ce n’était pas parfait en termes de gouvernance», reconnaît Jean-François Roberge.

Le nouveau guichet unique nommé «Francisation Québec» en était alors seulement à sa deuxième année, souligne-t-il. «Je ne voulais pas que l’an 3 ressemble à l’an 2», dit le ministre.

90 000 élèves

Malgré les difficultés rencontrées l’an dernier, Québec affirme avoir connu une année record, avec quelque 90 000 élèves qui ont reçu des services de francisation.

Il s’agit d’une hausse de 25% par rapport à l’année précédente.

Le ministre Roberge s’attend à franciser environ le même nombre de nouveaux arrivants cette année, mais dans un contexte moins chaotique.

«Ça va être l’année de la satisfaction à la clientèle, la satisfaction des réseaux, de la planification et de la gouvernance», espère-t-il.

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