Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

Francesca Albanese ne doit pas être légitimée

AFP
Partager

Julien Corona, directeur des communications stratégiques et des relations publiques du CIJA

2025-07-16T04:00:00Z
Partager

Dans les derniers jours, le nom de Francesca Albanese, «Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967», est réapparu au pays. C’est que cette dernière, fonctionnaire onusienne au pedigree antisémite, condamnée par le gouvernement canadien pour ses propos, a décidé de s’en prendre à la Caisse de dépôt et placment du Québec (CDPQ) dans un rapport malheureusement repris dans nos actualités ici.

En effet, comment peut-on avoir confiance en Mme Albanese? Nous avons ici affaire à une personne qui prétend publiquement que l’Europe et les États-Unis ont été subjugués par le «lobby juif», faisant écho aux théories complotistes et antisémites du «contrôle» que les Juifs auraient sur le monde.

À la suite des attaques du 7 octobre 2023 perpétrées par le Hamas, organisation terroriste djihadiste, contre Israël et sa population, Francesca Albanese avait nié le caractère antisémite de ces massacres. En octobre 2024, elle a publiquement comparé les actions d'Israël à celles du régime nazi, accusant l’État juif de poursuivre une mission génocidaire visant à créer une «race pure». En juillet de la même année, elle a comparé le premier ministre israélien à Adolf Hitler.

Déformation

De telles déclarations ont ému à tous les niveaux, la rendant infréquentable pour le gouvernement du Canada qui refusa de la rencontrer lorsque cette dernière était de passage au pays en fin d’année dernière. C’est qu’elles sont non seulement profondément offensantes et fausses, mais elles constituent également une déformation de l’Holocauste, comme l'a fait remarquer l'envoyée spéciale du Canada pour la préservation de la mémoire de l'Holocauste et la lutte contre l'antisémitisme, Deborah Lyons.

Publicité

Pourquoi, donc, prendre au sérieux et publier un document produit par les services d’une personne appelant à la destruction du foyer national d’un peuple et usant de son titre pour amplifier au maximum sa campagne personnelle contre le peuple juif? 

Francesca Albanese justifie la violence du Hamas et ne cache pas son soutien à l’organisation terroriste depuis bien avant sa nomination à son poste. Elle ment sur son titre d’avocate internationale, «elle qui n’a pas passé l’examen du barreau ou n’a pas été autorisée à exercer la profession d’avocat», comme l’a écrit la représentante par intérim des États-Unis auprès des Nations unies, Dorothy Shea, au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans une lettre qui lui a été envoyée il y a quelques semaines. Enfin, elle diminue les violences faites contre les femmes lors du 7 octobre.

Condamnation 

Ses esclandres ont provoqué une concorde diplomatique contre elle. Plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Canada, l’Allemagne ou Israël, ont condamné ses déclarations ou affirmé leur opposition à la reconduction de Mme Albanese. Récemment, un groupe de membres du Congrès américain, tant républicains que démocrates, a écrit au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour lui demander de la révoquer.

Francesca Albanese ne mérite aucune publicité. Activiste radicale en poste du fait de son élection par un Conseil des droits de l’homme des Nations unies dont sont ou ont été membres honteusement des dictatures comme la Chine, l’Algérie ou le Soudan, et des théocraties comme l’Arabie Saoudite, elle ne mérite pas d’être prise au sérieux, particulièrement par ceux qui nous représentent et nos gouvernements.

Avec son attitude contraire aux valeurs universelles qu’elle est censée défendre dans le cadre de ses fonctions, elle et son rapport ne méritent qu’une seule chose: être oubliées dans les limbes de l’Histoire.

Photo fournie par Julien Corona
Photo fournie par Julien Corona

Julien Corona

Directeur des communications stratégiques et des relations publiques du CIJA

Publicité
Publicité