Forum de discussion: de futurs médecins racistes et misogynes?
QUB radio
Commentaires contre les femmes, anti-juifs et diffamoires envers les universités, des étudiants et des candidats en médecine ne semblent pas avoir la vocation d’aider leur prochain. Sur le groupe de communication Discord, les commentaires peu élogieux pleuvent.
«McGill est une bande de sionistes,
UdeM est une bande de racistes,
UdeS est une bande d’alcooliques,
UdeL est une bande de racistes»
Ce à quoi répond «Vrai», un autre utilisateur de la messagerie.

À l’émission de Sophie Durocher, à QUB, diffusé au 99,5 FM, la Dre Karine Toledano a vivement condamné ces propos. Selon elle, ces prises de position et commentaires vont à l'encontre de tous les principes du serment d’Hippocrate.
«Je suis bouleversée. Je suis en choc encore jusqu'à maintenant (...) Ça n'a pas de place au Canada, ça n'a pas de place au Québec. Je ne comprends pas comment on est arrivé là», s’indigne la médecin anesthésiste.
Sur le canal MED serveur, les propos s’accumulent. «Ça + le stéréotype des la (sic) femme émotionnellement inteligente (sic)», peut-on y lire. Ou encore «Zemmour c’est un juif qui fait diversion que c’est vraiment les juifs qui dominent le monde».

Dans un autre échange, un utilisateur utilisant un acronyme rédigé en écriture moyen-orientale critique le fait que son apparence «va le mettre sur un blacklist pour les universités». L’utilisateur Memedd confirme alors ses dires, ajoutant que l’autre devrait simplement menacer les décideurs de faire «exploser le building si aucune acceptance».
«Quand on voit les propos qui sont tenus sur ce groupe de discussion, on comprend que ces gens-là se sentent entre eux, ils se sentent permis de dire ces choses-là. Et ce qu'on remarque aussi c'est qu'à aucun moment il y a quelqu'un qui intervient en disant les boys vous êtes en train de parler des femmes de façon dérogatoire de parler des noirs de façon dérogatoire, vous êtes en train de parler des juifs», explique la Dre Toledano.

Selon la Fondation canadienne des femmes, le nombre de crimes haineux a augmenté de 72% depuis 2019. Toujours selon l’organisme, 88% des Canadiens croient que des changements doivent être apportés afin d’assurer une meilleure sécurité sur Internet.