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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Formations accélérées en construction: une chance unique de recommencer à zéro

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Photo portrait de Marie-Laurence Delainey

Marie-Laurence Delainey

2024-03-21T04:00:00Z
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L’ajout de formations accélérées et payées en construction annoncé dans le budget Girard représente une occasion en or pour les travailleurs souhaitant retourner sur les bancs d’école tout en conciliant travail-famille. 

«Je me cherchais un job, je ne savais pas trop où je m’en allais, lance Kathleen Beauséjour. Quand on m’a appelée pour me dire que j’étais sélectionnée, j’étais vraiment contente, j’avais vraiment hâte.»

La mère de famille fait partie de la première cohorte montréalaise de formation de courte durée et rémunérée en charpenterie-menuiserie annoncée par Québec à l’automne. Ce sont 110 personnes sur 1500 qui ont été sélectionnées.

Kathleen Beauséjour fait partie de la première cohorte de formation accélérée en charpenterie-menuiserie de l'École des métiers de la construction de Montréal, le mardi 19 mars 2024. MARIE-LAURENCE DELAINEY/AGENCE QMI
Kathleen Beauséjour fait partie de la première cohorte de formation accélérée en charpenterie-menuiserie de l'École des métiers de la construction de Montréal, le mardi 19 mars 2024. MARIE-LAURENCE DELAINEY/AGENCE QMI MARIE-LAURENCE DELAINEY/AGENCE QMI

Le gouvernement a lancé l’initiative un peu partout dans la province pour former des travailleurs rapidement afin de répondre aux besoins de main-d’œuvre dans l’industrie. Quatre formations écourtées ont été ciblées : charpenterie-menuiserie, conduite d’engins de chantier, ferblanterie et réfrigération. Dans son budget la semaine dernière, le ministre des Finances, Eric Girard, a annoncé l’ajout d’une deuxième cohorte en charpenterie-menuiserie pour répondre à la forte demande.

Payés pour aller à l’école
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La formation accélérée en charpentier-menuiserie dure environ six mois et mène à l’obtention d’une attestation d'études professionnelles. Pendant cette période, les participants bénéficient d’une rémunération de 750 $ par semaine. Elle permet également d’économiser du temps puisqu’elle est deux fois plus courte que le programme habituel menant à un diplôme d’études professionnelles (DEP) en charpenterie-menuiserie.

Si des intervenants du milieu scolaire craignent que cela nuise aux inscriptions des programmes de DEP, pour l’élève Samuel Bédard, une formation de courte durée représente un choix logique.

Samuel Bédard fait partie de la première cohorte de formation accélérée en charpenterie-menuiserie de l'École des métiers de la construction de Montréal, le mardi 19 mars 2024. MARIE-LAURENCE DELAINEY/AGENCE QMI
Samuel Bédard fait partie de la première cohorte de formation accélérée en charpenterie-menuiserie de l'École des métiers de la construction de Montréal, le mardi 19 mars 2024. MARIE-LAURENCE DELAINEY/AGENCE QMI MARIE-LAURENCE DELAINEY/AGENCE QMI

«On ne peut pas passer une année scolaire avec un été de pause, la pause de Noël. Il y a quelque chose qui fait que financièrement, ça ne fonctionne pas. La [formation accélérée en] construction, tu commences tôt le matin, tu termines l’après-midi, c’est vraiment adapté... On voit exactement ce qu’il y a dans le DEP, en un court laps de temps. C’est sûr ça va très très vite, ce n’est pas fait pour tout le monde», précise M. Bédard, aussi père d’un petit garçon de deux ans.

Des élèves «attendus» sur les chantiers

Mais si rien ne garantit que les diplômés seront bel et bien sur des chantiers à la fin du programme, la directrice de l'École des métiers de la construction de Montréal, Manon Moreau, rappelle que les besoins de l’industrie sont criants. Il manquerait plus de 12 000 travailleurs, selon l’Association de la construction du Québec.

«[Les élèves] sont attendus sur les chantiers. On sait qu’on a des écoles en construction, des hôpitaux en rénovation, on sait qu’on a des routes aussi. Ces gens-là vont être capables d’aider à la construction et la rénovation de tous ces édifices-là.»

Près de 4600 personnes se sont inscrites dans les programmes de la première cohorte. Il est encore trop tôt pour connaître le nombre d'élèves qui seront acceptés pour la deuxième.

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