Fonderie Horne: une décontamination des terrains au-delà des normes exigée par Québec
Agence QMI
Québec va exiger à la Fonderie Horne, située à Rouyn-Noranda, en Abitib-Témiscamingue, de décontaminer tous les terrains situés au-delà des normes pour l’arsenic dans le quartier Notre-Dame, a rapporté Radio-Canada.
La décontamination des terrains n’était pas une obligation jusqu’à la demande du ministre de l’Environnement, mais la fonderie le faisait tout de même sur une base volontaire.
La norme de 30 mg/kg pour l’arsenic était ainsi respectée pour les maisons avec des enfants de moins de six ans, la garderie et l’école. Pour les autres maisons, la fonderie attendait que la concentration dépasse les 100 mg/kg.
De 20 % à 95 % des terrains du quartier Notre-Dame devront donc être décontaminés, selon des estimations de la fonderie obtenues par Radio-Canada.
«C’est évidemment bien préoccupant de constater les taux d’arsenic dans les maisons et les terrains situés autour de la fonderie. Le [ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques| et la santé publique feront un suivi serré de ces données», a indiqué au média Rosalie Tremblay-Cloutier, attachée de presse du ministre de l’Environnement.
La situation n’a cependant rien de nouveau, alors que la santé publique avait déjà fait part du problème lors du passage à Rouyn-Noranda en juillet dernier, selon Mme Tremblay-Cloutier.
Des protocoles de décontamination ont été recommandés par le ministère et la santé publique dans un rapport transmis à la fonderie en 2021.
«Comme nous l’avons mentionné, nous allons renforcer les obligations de décontamination de la fonderie dans la prochaine attestation d’assainissement. Nous allons notamment exiger la décontamination de tous les terrains au-delà de la norme. Nous ne ferons pas de compromis sur la santé des citoyens», a assuré Mme Tremblay-Cloutier à Radio-Canada.
Le directeur national de la santé publique, le Dr Luc Boileau, se rendra pour une troisième fois à Rouyn-Noranda la semaine prochaine afin d’aborder cette question de la décontamination des terrains.
L’entreprise propriétaire de la fonderie, Glencore, est en discussion avec Québec sur ce dossier, a assuré le porte-parole, Alexis Segal.