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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Fonctionnaires de retour 5 jours semaine: l’Ontario met fin au télétravail, mais pas le Québec

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-08-14T20:05:13Z
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Doug Ford exigera le retour des fonctionnaires ontariens au bureau à temps plein dès janvier prochain. De son côté, Québec maintient le télétravail et continuera d’imposer uniquement deux jours en présentiel.

Le gouvernement Ford a annoncé jeudi que ses employés devront se présenter en personne quatre fois par semaine, à compter du 20 octobre prochain.

Il s’agit d’une «période de transition graduelle». Dès le 5 janvier 2026, les fonctionnaires devront être au bureau à temps plein, comme c’était le cas avant la pandémie.

Le gouvernement ontarien donne plusieurs raisons pour motiver cette décision.

En conférence de presse, le premier ministre Doug Ford a fait valoir que les employés sont plus productifs au bureau, selon ce que rapporte CBC.

Leur présence stimulera également l’économie locale, ajoute-t-il.

De plus, en raison de la nature de leur travail, la moitié des employés sont déjà au bureau à temps plein, souligne-t-on.

Cette décision de l’Ontario s’inscrit dans une tendance lourde. Cet été, plusieurs banques canadiennes (Scotia, RBC, BMO, TD) ont annoncé le retour en présentiel à raison de quatre jours par semaine.

Le gouvernement fédéral, lui, est passé de deux à trois jours, l’an dernier.

Québec garde le cap

À Québec, l’approche est tout à fait différente. Le télétravail demeurera permis jusqu’à trois jours par semaine.

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«Le premier bilan révèle que le télétravail en mode hybride a un impact positif sur la mobilisation des employés et sur l’attractivité de la fonction publique québécoise», explique l’attachée de presse de la présidente du Conseil du trésor Sonia LeBel.

«Aucun impact négatif notable n’a été relevé sur la productivité, au contraire, on note un effet positif», ajoute-t-elle.

Québec maintient donc sa politique «jusqu’à nouvel ordre».

D’ailleurs, un retour en arrière serait difficile. Le gouvernement Legault a déjà entamé une réduction de son parc immobilier qui touchera jusqu’à 40% de ses locaux.

Certains, comme ceux de la place d’Youville à Québec, seront convertis en logements.

Fonctionnaires heureux

L’approche de Québec réjouit d’ailleurs ses fonctionnaires, heureux de demeurer en télétravail plus de la moitié du temps.

Les professionnels du gouvernement plaident même pour plus de flexibilité. «Il y a des tâches qui exigent d’être au bureau 4 ou 5 jours par semaine et d’autres tâches qui pourraient demander d’aller faire un tour deux fois par mois», souligne le président du SPGQ, Guillaume Bouvrette.

Le gouvernement lui-même a incité ses employés à s’installer en région, rappelle-t-il.

Mais ceux-ci doivent se rendre dans un bureau satellite chaque semaine même s’il n’y a aucun de leurs collègues qui sont sur place.

Dans ces cas, il y a «très peu de valeur ajoutée», souligne M. Bouvrette.

Pour sa part, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) fait valoir que le télétravail réduit le trafic en zone urbaine. Un point de vue partagé par Guillaume Bouvrette.

Celui-ci craint d’ailleurs «un exode» si Québec mettait fin au télétravail. «Les gens ont adapté leur quotidien à cette nouvelle réalité et, parfois, se sont éloignés un petit peu des centres-villes», souligne-t-il.

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