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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Folie meurtrière à Amqui: un retour à la vie normale «nécessaire»

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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

2023-03-15T14:50:47Z
2023-03-15T16:11:58Z
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Avec la levée du périmètre de sécurité, la vie a repris son cours mercredi matin sur le boulevard Saint-Benoît Ouest, à Amqui, où un chauffard a fauché une douzaine de personnes lundi soir.

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Circulation automobile habituelle, commerces ouverts, promeneurs et joggeurs... L’artère avait des allures de normalité déconcertante deux jours après le drame qui a bouleversé la petite municipalité de 6000 habitants. 

Une trace de sang au sol et la rampe d’accès complètement détruite de la microbrasserie La Captive sont les seules traces qui restent du triste événement qui a coûté la vie à Gérald Charest et Jean Lafrenière.

«Je les côtoyais régulièrement tous les deux [...]. C’est fou comment la vie peut t’être arrachée aussi vite», raconte Alain Côté, rencontré par Le Journal alors qu’il marchait sur les lieux de la collision.

«Il fallait que je vienne par ici pour reprendre mes habitudes. C’était nécessaire après tout ça», explique-t-il.

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«Pas comme avant»

À la clinique Opto-Réseau, voisine de la microbrasserie, c’est un dur retour au boulot en ce mercredi matin. Les émotions des derniers jours ne sont pas encore estompées. 

«Quand je suis rentrée au travail, j’ai comme pris plus conscience de ce qu’il s’était passé. J’ai pogné un deux minutes dans le stationnement», lance la réceptionniste Chantal Poirier. 

Non loin de là, Julie Pilote s’est rendue bien malgré elle dans le secteur qu’elle redoutait depuis quelques jours.

«Je me suis dit que j’allais rester loin de La Captive, mais je suis arrivée ici un peu sans m’en rendre compte pendant ma marche habituelle. La vie reprend, mais ce n’est pas comme avant», lance-t-elle. 

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

Regarder vers l’avenir

Pour la mairesse d’Amqui, Sylvie Blanchette, on doit reprendre possession de ces lieux pour ne pas «laisser [le suspect] gagner». 

Elle s’est elle-même rendue sur le boulevard Saint-Benoît Ouest quand le périmètre de sécurité a été levé pour «arracher le pansement» le plus vite possible. 

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

«Par respect pour les victimes, il faut qu’on retourne sur place. On n’oubliera jamais ce qu’il s’est passé, mais on doit aller de l’avant», affirme la mairesse, qui retournera sur place à nouveau mercredi soir.

«C’est certain qu’il y aura un avant et un après cet événement isolé là. Mais on doit regarder vers l’avenir, car il y en aura un», ajoute-t-elle. 

Chantal Poirier et sa collègue Marjolaine Tremble
Chantal Poirier et sa collègue Marjolaine Tremble Photo Stevens LeBlanc

Julie Pilote
Julie Pilote Photo Stevens LeBlanc

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