Florian Xhekaj est comme un poisson dans l’eau: «J’adore le jeu robuste des séries»

Dans la série entre le Canadien et les Capitals, il a beaucoup été question de robustesse et du fait que le Tricolore en manquait peut-être un peu. 

Ça pourrait changer assez rapidement parce que, quand on regarde du côté du Rocket de Laval, il y a deux aspirants à un poste la saison prochaine qui axent justement leur jeu sur une grosse présence physique, Florian Xhekaj et Logan Mailloux, qui ont en plus le physique de l’emploi. Le premier pointe à 6 pi 4 po et 204 lb, et le second à 6 pi 3 po et 212 lb.

«J’adore le jeu robuste des séries, les petites joutes vocales qui se déroulent pendant le match, les joueurs qui s’invectivent d’un côté comme de l’autre», confirme Xhekaj.

Vous en doutez? On vous l’assure. Il fallait voir son sourire lorsqu’on l’a croisé au Centre Bell quelques minutes seulement après la fameuse empoignade entre Tom Wilson et Josh Anderson sur le banc des Capitals lors de la troisième rencontre de la série. Il avait la fébrilité d’un jeune homme qui aurait voulu être en uniforme.

À son meilleur

Pascal Vincent ne se fait pas tordre un bras pour analyser le travail de ses deux protégés.

«Je trouve que Logan joue probablement son meilleur hockey de la saison en ce moment. Dans nos trois premiers matchs, il a été efficace, il a gardé ça simple en même temps, il a provoqué des choses offensivement. Il a bien joué défensivement, je trouve qu’il a bien adapté son jeu aux séries.

«Florian, c'est sa première expérience chez les pros, puis il devient meilleur de match en match, même si à son premier match, c'était un petit peu plus dur, mais ça allait vite pour tous les jeunes.»

Malgré ses 175 min de punitions, Pascal Vincent assure que Florian Xhekaj est tout sauf un joueur unidimensionnel.

«On voit Florian comme un gars robuste et c’est vrai, mais il a aussi un cerveau qui est capable de jouer au hockey; il n’a pas marqué 24 buts parce qu’il était chanceux, il se positionne bien, il défend bien, et il peut jouer sur le désavantage numérique.»

Une vitrine

Les séries éliminatoires représentent une belle vitrine pour Mailloux et Xhekaj. Le premier peut penser à aller chercher le poste laissé vacant par la retraite de David Savard et le second a des attributs que la direction du Canadien doit certainement rechercher après avoir fait le bilan de son élimination.

«Ça nous permet de les évaluer dans un autre contexte. Évaluer un joueur pendant la saison, c’est une chose, mais en séries, c’est une autre affaire, donc c’est le fun de voir comment ils progressent dans tout ça, c’est très encourageant», note Pascal Vincent.

Logan Mailloux a été catégorique, il ne pense pas du tout à ça en ce moment.

«Peut-être qu’on peut le voir ainsi, mais honnêtement, je ne pense à rien qui m’implique personnellement, je veux gagner des matchs de hockey, je veux gagner un championnat et on a l’équipe pour le faire. Quand je joue au meilleur de mes capacités et selon mon identité, je peux aider l’équipe à atteindre cet objectif.»