Fitch maintient la cote du Québec à AA-

L’agence de notation new-yorkaise Fitch maintient la cote de crédit du Québec à AA- en pleine guerre tarifaire avec les États-Unis.

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«Le Québec est confronté à d’importants défis économiques en raison de l’évolution rapide des politiques tarifaires américaines», observe Fitch.

«L’incertitude qui en résulte affecte l’activité des entreprises et des consommateurs. L’exposition directe de la province à des industries ciblées, comme l’aluminium, accentue ces risques. Environ 74% des exportations internationales du Québec sont destinées aux États-Unis», ajoute-t-on.

Le ministre des Finances, Eric Girard, s’est félicité de cette nouvelle.

«Cette décision conclut positivement le cycle budgétaire 2025-2026 au Québec, au cours duquel trois des quatre grandes agences ont maintenu la cote de crédit du Québec avec perspective stable», a-t-il déclaré.

Rappelons qu’une agence de notation est une firme qui indique si un État est capable de remplir ou non ses obligations, selon plusieurs critères financiers.

Fitch note que le Québec envisage un retour progressif à l’équilibre d’ici 2030 et que les indicateurs de la dette seront à un sommet dans trois ans.

«Les impôts provinciaux constituent la principale source de revenus, avec une gamme de revenus plus modestes soutenant les opérations ou consacrés au Fonds des générations, et une réserve pour la réduction de la dette», analyse l’agence américaine.

Elle estime que «les prévisions sont prudentes et transparentes, avec une comparaison avec les prévisionnistes privés».

Baisses d’impôt

Mercredi dernier, c’était au tour de l’agence de notation Moody’s de maintenir la cote de crédit du Québec, évitant au gouvernement Legault une deuxième décote.

À la mi-mai, Le Journal rapportait que les baisses d’impôt ont joué un rôle dans la décote du Québec annoncée de Standard & Poor’s (S&P), selon Bhavini Patel, l’analyste ontarienne qui a mené l’étude du dossier du Québec au sein d’un comité composé de cinq membres principaux.

«Il y a eu plusieurs facteurs que nous avons eu à considérer pour en arriver à cette décision. Il y a eu les baisses d’impôt d’il y a deux ans, les importantes augmentations salariales de l’an dernier et le plan d’investissements en immobilisations substantiel qui se prolongera plus longtemps que prévu», a expliqué l’analyste de S&P.

–Avec la collaboration d’Alain Laforest