Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Fini les remboursements sans facture à la SAQ

Partager
Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2025-07-16T12:32:45Z
Partager

L’époque où il était encore possible d’obtenir, sans facture aucune, un remboursement à la Société des alcools du Québec (SAQ) est désormais révolue.

La direction de la SAQ confirme avoir procédé au resserrement de sa politique de retour et d’échange, et sa décision d’exiger, à compter d’aujourd’hui, une preuve d’achat pour toute demande d’échange ou de remboursement de ses clients.

Cela, même si dans les faits, le détaillant est le seul marchand autorisé au Québec à vendre des vins et spiritueux.

D’un même souffle, la société d’État réduit également considérablement les délais pour retourner un produit. Il passe, à compter d’aujourd’hui, de 90 à 30 jours.

La SAQ justifie ces changements par le besoin de freiner ses pertes de revenus et de limiter la fraude. 

Il appert en outre que des clients de SAQ Dépôt, profitant de rabais au volume, avaient pris l'habitude de demander leur remboursement dans une SAQ Classique ou Express afin de profiter au passage d'un remboursement majoré. D'autres manoeuvres touchaient spécifiquement les importations privées.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Marc Boilard, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«C’est très courant. Des clients retournent des bouteilles d'importation privée qui ont déjà été vendues par la SAQ, mais qui qui ne le sont plus plusieurs années, a confié au Journal un employé de la SAQ sous le couvert de l’anonymat. 

«Ça coûte très cher et c'est carrément du vol, a-t-il ajouté. Ça ne pourrait jamais se passer comme ça au privé.»

Au moment d'écrire ces lignes, la SAQ n'avait pas encore chiffré l'importance des pertes et des fraudes qu'elle chercherait ainsi à contrecarrer.

La LCBO, sa vis-à-vis ontarienne, avait aussi apporté de tels changements à sa politique de retour l’an dernier.

Avec la collaboration de Francis Halin et de Gabriel Côté.

Publicité
Publicité