Fini le bruit pour la salle La Tulipe en plein cœur du Plateau-Mont-Royal
Agence QMI
La salle de spectacle La Tulipe, située sur Le Plateau-Mont-Royal, sera forcée de baisser le volume, la Cour d’appel lui ordonnant de ne plus émettre de bruits perceptibles à l’extérieur de ses murs à la suite de plaintes du propriétaire de l’immeuble voisin.
Les différends entre les personnes qui exploitent la mythique salle de spectacle dans laquelle Gilles Latulippe se produisait et leur voisin Pierre-Yves Beaudoin a débuté il y a plusieurs années lorsque ce dernier a commencé à se plaindre des sons émis par les haut-parleurs lors des événements et des tests de son.
En 2023, la Cour supérieure avait, en partie, donné raison à M. Beaudoin, exigeant que des travaux visant à insonoriser la salle La Tulipe soient exécutés. Or, la Cour d’appel va encore plus loin en lui interdisant de produire des bruits perceptibles à l’extérieur de ses murs, soit dans l’immeuble appartenant à son voisin.
«Comment est-il possible qu’un seul voisin puisse faire fermer une institution culturelle? Comment est-il possible qu’un seul plaignant puisse rendre illégale une activité usuelle dans une métropole culturelle comme Montréal? Ce règlement impose un fardeau disproportionné aux salles de spectacle, tout en négligeant les réalités de la vie urbaine», déclare Jon Weisz, directeur général des Scènes de Musique Alternatives du Québec (SMAQ), dans un communiqué.
Ce dernier estime que cette décision «ouvre une boîte de Pandore pour le secteur culturel», alors que le «brouhaha incessant du Plateau», lui, n’est pas réglementé.
«Toutefois, notre parti est sérieusement inquiet pour l’avenir du La Tulipe. Nous restons profondément choqués qu’une erreur de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal entraîne un tel cauchemar pour cette institution culturelle de notre métropole», a souligné Chantal Rossi, porte-parole d’Ensemble Montréal en matière de culture.
Rappelons que la Ville de Montréal a avoué avoir délivré par erreur le permis qui a autorisé Pierre-Yves Beaudoin à convertir son local commercial en loft. La légalité de cette conversion est par ailleurs débattue devant les tribunaux.