«Je veux me bâtir un fonds de liberté»: à 20 ans, il a déjà mis 57 000$ de côté
Samuel Cotnoir a eu la piqûre pour les finances à l'adolescence

Gabriel Côté
Un jeune étudiant de Granby qui se passionne pour les finances depuis son adolescence a déjà réussi à mettre 57 000$ de côté, et il compte bien continuer d’épargner afin d’être «en contrôle de sa vie et de ses choix».
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«Je veux me bâtir un fonds de liberté», explique Samuel Cotnoir, 20 ans, en entrevue avec Le Journal. «D’ici 15 ou 20 ans, je sais que beaucoup de choses vont changer. Épargner me permettra de décider ce que je veux faire avec ma vie quand je serai rendu là.»
Le jeune homme, qui étudie actuellement en soins infirmiers au cégep de Granby, a eu la piqûre pour les finances vers ses 14 ans, quand son père lui a montré, assis à la table de la cuisine, une calculatrice financière.
«C’est là que j’ai vu comment fonctionnent les intérêts composés et comment des petits montants peuvent devenir des sommes astronomiques en quelques années. Pour moi, ça a été un déclic, j’ai trouvé ça fascinant», raconte-t-il.
«Je veux que ça reste le fun»
À partir de ce moment, Samuel s’est mis à dévorer les livres sur les finances. «Quand mes amis du secondaire sortaient jaser pendant les pauses entre deux cours, moi, je sortais mes livres», dit-il en rigolant. «Tout le monde trouvait cela un peu étonnant!»
Curieusement, il n’a jamais été question pour lui de poursuivre une carrière dans ce domaine. «Je veux que mon travail et ma passion restent deux choses séparées», pose-t-il, sans jamais marquer la moindre hésitation.

«J’aime aider les gens et je me vois travailler en tant qu’infirmier», ajoute-t-il. «Les finances, je veux que ça reste le fun.»
La recette
Avec les années, Samuel a réussi à mettre un total d’environ 57 000$ de côté. Au début, c’était en épargnant l’argent qu’il recevait de ses parents à Noël ou pour son anniversaire.
Pour l’essentiel, ces sommes sont réparties dans un CELI, que le jeune homme maximise consciencieusement chaque année, dans un CELIAPP et dans un fonds d’épargne avec ses parents et son frère.
Depuis qu’il occupe un emploi, il économise de 80 à 90% de son salaire. «Je vis encore chez mes parents. Je suis très reconnaissant, car j’ai très peu de dépenses», reconnaît celui qui travaille actuellement comme préposé aux bénéficiaires. «J’en mets le plus possible de côté maintenant [parce que] je sais que ce sera à mon avantage plus tard.»
Les experts en finance répètent constamment que les jeunes jouissent d'un grand avantage: le luxe du temps, qui leur permet de décupler la valeur de leurs économies.
L’an prochain, Samuel quittera le nid familial pour aller à l’université dans une autre ville. «Je vais rester frugal, mais c’est sûr que je pourrai épargner un peu moins», songe-t-il.
En attendant, le collégien assure qu’il «ne se prive pas». Il rêve même de s’acheter une moto, même s’il sait que «ça ne serait pas la meilleure décision financière».
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