Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Finale de la LHJMQ: voici quatre points à surveiller pour la suite de la série entre les Remparts et les Mooseheads

Photo Didier Desbusschère
Partager
Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2023-05-14T19:20:22Z
Partager

Les Remparts ont perdu l'avantage de la glace, samedi soir, quand ils ont «donné la game» aux Mooseheads (c'est Patrick Roy qui le dit), en s'inclinant 6 à 3 dans le deuxième match, disputé devant une seconde salle comble d'affilée au Centre Vidéotron. Mais Roy affirmait aussi, au terme de l'affrontement, que sa troupe compte bien jouer le même tour à ses rivaux, en remportant une, voire deux rencontres de cette finale de la LHJMQ à Halifax.

Les deux premières parties n’ont pas donné droit à du jeu aussi serré qu’anticipé, entre ces deux puissances qui avaient dominé le circuit durant la saison régulière. Les matchs numéro 1 et 2 sont-ils un présage de la suite de la série?

Les Rousseau ne dominent pas comme prévu

Une chose demeure certaine: un Rousseau, le William des Remparts ou le Mathis des Mooseheads, gravera son nom sur le trophée Gilles-Courteau au terme de cette finale. 

Mais, jusqu’à présent, nous n’avons pas assisté à la bataille attendue devant le filet des deux formations, entre deux gardiens qui, en plus de partager le même nom de famille, avaient été époustouflants dans leurs trois premières séries. 

Publicité
Photo Didier Desbusschère
Photo Didier Desbusschère

Le portier des Remparts aimerait sans doute revoir certains tirs sur lesquels il a cédé samedi. C’est la même chose pour celui des Mooseheads, dans ce revers de 5 à 1 subi vendredi. 

Les deux gardiens retrouveront-ils leurs moyens à Halifax ou continueront-ils à offrir des matchs à haut pointage, devant des attaques aussi redoutables? Surtout qu’on ne sait pas encore quand les Mooseheads renoueront avec Jordan Dumais, le meilleur pointeur de la ligue cette saison. 

La bagarre des unités spéciales

En soulignant le pourcentage d’efficacité des Mooseheads en avantage numérique, la semaine dernière, Patrick Roy disait espérer avant le début de la finale que cette série se joue à cinq contre cinq. 

Finalement, les «Diables rouges» ont accordé trois buts sur sept lors des deux premières rencontres alors qu’un des leurs se trouvait au banc des punitions. 

Québec, pour sa part, a inscrit deux de ses huit filets en supériorité numérique, vendredi et samedi. Mais les Remparts peuvent faire encore mieux: ils montrent une réussite de 27,7% avec l’avantage d’un joueur depuis le début de ces séries (contre 23,7% pour les Mooseheads).

Photo Didier Desbusschère
Photo Didier Desbusschère

D’un côté comme de l’autre, il faudra donc faire gaffe à l’indiscipline, qui a d’ailleurs en partie nui aux Remparts dans la deuxième rencontre. 

La résilience des Mooseheads, ce n’est pas un mythe

Les Mooseheads avaient perdu leur premier match contre les Wildcats de Moncton, puis leurs deux premiers contre le Phoenix de Sherbrooke, chaque fois sur leur propre patinoire de surcroît. 

Publicité

Si, du côté de Halifax, on ne sait pas trop pourquoi on a tendance à amorcer les séries sur les talons, une chose est sûre: les joueurs ont maintenant la confiance nécessaire pour rebondir. 

Ils l’ont montré une fois de plus, samedi à Québec: après avoir été écrasés dans la première rencontre, ils tiraient de l’arrière 2 à 0 dans la période initiale, devant quelques 18 259 bruyants partisans de l’équipe adverse. Mais, à nouveau, ils ont trouvé la clé pour revenir. 

Cette résilience, les Remparts s’en méfiaient. Leur entraîneur-chef pointait toutefois, samedi, que le revers de 6 à 3 était principalement le fruit d’une mauvaise deuxième période. 

Le but d’Alexandre Doucet, qui resserrait l’écart à 2 à 1 dans les derniers moments du premier vingt, a fait très mal. 

Photo Didier Desbusschère
Photo Didier Desbusschère

«Le prochain match que l’on va jouer là-bas, il ne commence pas mardi. Il a commencé en troisième période, a pointé Patrick Roy. On a commencé à se préparer pour ce match à ce moment-là. On voulait casser leur momentum. Je pense qu’en troisième, on a super bien joué.»

Ça jase (et ça brasse) sur la glace

Les Remparts et les Mooseheads ne se sont peut-être affrontés qu’à deux reprises en saison régulière, mais il n’a pas fallu beaucoup de temps avant que la tension ne monte entre les deux formations. Ça jasait (et ça brassait) pas mal sur la glace du Centre Vidéotron, samedi. 

Les joueurs des Mooseheads ont d’ailleurs écopé de quelques punitions «d’indiscipline» en première période.

Publicité

«C’étaient des punitions parce qu’on était agressif, parce qu’on voulait être dans leur face, a souligné Alexandre Doucet, auteur de quatre points, dont deux buts, dans le deuxième match. Ils ont marqué en avantage numérique, mais ça n’a rien changé dans notre tête sur le banc.»

Photo Didier Desbusschère
Photo Didier Desbusschère

Le pilote des «Diables rouges», lui, n’estime pas que les Mooseheads ont dérangé ses joueurs. «Je n’ai rien vu de ça, désolé, a-t-il dit, samedi. Je n’ai pas vu une équipe qui était bien, bien physique. Ce sont toujours les mêmes pour eux, de toute façon. Après les sifflets, il y en a eu un peu plus [d’accrochages] que dans l’autre match. Mais c’est normal, on les a laissés faire, alors ils en ont profité.»

Les deux premiers matchs en citations

Patrick Roy, sur l’effort déployé samedi par les Remparts:

«On n’a pas joué un bon match. Ce que leur entraîneur reprochait à ses joueurs [de ne pas avoir travaillé assez fort, vendredi], ç’a été à notre tour.»

Alexandre Doucet, auteur de quatre points pour les Mooseheads, samedi:

«Ça fait trois séries en ligne dans lesquelles on échappe le premier match. On sort un peu à plat dans les premiers matchs et on rebondit ensuite, on démontre du caractère. Ça nous dit que même si on tire de l’arrière dans la série ou dans un match, ce n’est jamais fini. C’est bon pour la confiance.»

Zachary Bolduc, des Remparts, sur la séquence de 21 victoires de l’équipe qui a pris fin, samedi:

«La séquence de victoires que l’on a eue, je pense que ça nous a juste donné de la confiance. Ce n’est pas une défaite comme celle-ci qui va nous l’enlever.»

Patrick Roy, sur le fait de disputer deux matchs en deux soirs et l’impact sur le spectacle:

«Moi je trouve que l’on est un peu dinosaures comme ligue. Dans le sens qu’on ne devrait pas être obligés de jouer deux matchs en deux jours tout le temps. Le spectacle serait meilleur si on alternait entre un jour de match et un jour de congé.»

Zachary L’Heureux, des Mooseheads, sur la confiance qui anime son club:

«On est content d’avoir fait notre job [en gagnant un match à Québec], mais c’est loin d’être fini. On retourne à la maison, avec l’avantage de jouer devant nos partisans, qui vont être bruyants et derrière nous. On va vouloir continuer sur notre lancée.»

Publicité
Publicité