«C’est pire d’offrir un congé temporaire de TPS que de ne rien faire du tout», selon un expert
Frédéric Marcoux
Le choix du gouvernement fédéral d’offrir un congé de taxe aux Canadiens n’était pas judicieux, a soutenu un expert, samedi.
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«C’est pire d’offrir un congé temporaire de TPS que de ne rien faire du tout», a lancé le spécialiste de l’industrie agroalimentaire de l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, lors d’une entrevue à l’émission Le Québec matin.
Il s’est également dit inquiet face aux conséquences économiques de cette mesure dans les prochaines semaines.
«On ouvre la porte à l’inflation et [peut-être à] certains marchands qui montent [les] prix de façon très subtile sans qu’on s’en aperçoive», a affirmé M. Charlebois.
«On l’a vu en 2006 et en 2008 avec le premier ministre [Stephen] Harper qui avait coupé la TPS de 1% à deux reprises [en] 18 mois. L’inflation, de façon générale, avait augmenté et non pas diminué», a-t-il ajouté.
La population risque donc de voir l’inflation augmenter en février et en mars, a-t-il estimé.
Selon lui, le congé de TPS qui a eu lieu du 15 décembre au 15 février «n’a pas vraiment stimulé l’économie».
«Ça n’a pas vraiment incité les gens à acheter plus ou [à] acheter autre chose», a expliqué le spécialiste de l’industrie agroalimentaire de l’Université Dalhousie.
Sylvain Charlebois a également souligné que l’impact du congé de TPS varie selon les provinces. Au Québec, cela représentait une économie de 5% pour les consommateurs, tandis qu’en Nouvelle-Écosse, le congé de TPS était de 15%.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.