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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Fin des véhicules à essence et hybrides: Québec croit pouvoir convaincre la population

Photo d'archives, Stevens Leblanc
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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2024-09-11T20:37:45Z
2024-09-11T21:18:15Z
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Le ministre de l’Environnement croit pouvoir convaincre les Québécois d’adhérer à l’interdiction de vendre des véhicules à essence ou hybrides neufs en 2035, malgré l’opposition d’une majorité de la population. Québec se montrera toutefois flexible si les conditions ne sont pas réunies.

Questionné par la presse parlementaire, Benoit Charette est revenu, mercredi, sur un sondage de Pallas Data commandé par les conservateurs d’Éric Duhaime.

Selon le coup de sonde, 59% des répondants s’opposent «au règlement du gouvernement Legault sur l’interdiction de la vente des véhicules hybrides et à essence d’ici 2035».

Dans un premier temps, le ministre Charette a rappelé que l’interdiction s’appliquera uniquement aux véhicules neufs. Le marché de la revente ne sera pas affecté.

Mais surtout, Québec se donne les onze années à venir pour répondre aux préoccupations des citoyens.

Inquiétudes

«Il y a trois inquiétudes, essentiellement, par rapport au prix, à la capacité de recharge et à l’autonomie des batteries. On est en 2024, c’est en 2035. Sur ces trois aspects-là, il y a des modifications importantes qui sont attendues», affirme Benoit Charette.

Le prix des véhicules diminue déjà, souligne-t-il. Quant à la vitesse de recharge des batteries, celle-ci a doublé au cours des dernières années. «Et au niveau du réseau de bornes de recharge, on a déjà au Québec le réseau le plus étendu en Amérique du Nord», dit le ministre.

«Les trois points d’inquiétude, au cours des onze prochaines années, vont être amplement résolus», estime M. Charette.

«Pas dogmatique»

Malgré ce discours rassurant, le ministre se dit prêt à faire preuve de flexibilité.

«Dans notre réglementation, on n’est pas non plus dogmatique. Si on n’est pas en mesure de répondre à ces contraintes-là, on s’adaptera. Dans la réglementation, il y a des périodes d’évaluations qui sont prévues», assure-t-il.

Mais, le marché québécois des véhicules électriques, affirme le ministre, est «en plein essor».

«On bat tous les records et on a certainement le meilleur marché en Amérique du Nord», dit Benoit Charette.

Selon Statistique Canada, en 2024, le Québec est arrivé largement en tête pour l’immatriculation de véhicules neufs électriques, avec 19% des voitures au pays.

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