Fin des agences privées: un réseau plus instable sur la Côte-Nord
André Normandeau
Le Conseil des médecins de la Côte-Nord souligne que le Centre mère-enfant de Sept-Îles est encore plus instable que l’an dernier, et ce un an exactement après que ce même conseil dénonçait le départ des agences privées de la région.
Ce sont 59 infirmières d’agence privée et de l’équipe volante nationale qui s’y sont succédé depuis 6 mois, selon le président.
À l’heure actuelle, selon le CISSS, 149 membres de l’équipe volante et 350 membres du personnel d’agence privée prêtent main-forte aux équipes en place.
La crise a commencé en mai dernier quand le ministre de la Santé a décidé de plafonner les salaires du personnel provenant des agences privées.
Certaines avaient décidé de ne plus se présenter dans les établissements de la Côte-Nord.
Avec pour résultat des ruptures de services en pédiatrie et le transfert de patients à l’extérieur de la région.
Mais la région ne peut se passer des agences privées qui continuent de signer des contrats de gré à gré pour assurer les services de première ligne.
La solution passe par des primes aux professionnels qui décident de s’installer sur la Côte-Nord, selon les médecins.
Mais il ne semble pas avoir de volonté politique, selon eux.
Un autre point qui agace les médecins, c’est le congédiement de la PDG du CISSS, Manon Asselin, en octobre dernier par le ministre Dubé.
La nomination d’un successeur se fait toujours attendre.