Fin de l’amitié Trump-Poutine: «Il ne peut pas y avoir deux mâles alpha dans la même pièce»

Nous assistons à la fin d’une fragile amitié entre Donald Trump et Vladimir Poutine, affirme le politicologue Olivier Védrine qui souligne que les déclarations du président américain la veille constituent un «réel tournant» dans la relation entre les États-Unis et la Russie.

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«Il ne peut pas y avoir deux mâles alpha dans la même pièce», illustre M. Védrine en entrevue à LCN, mercredi. «Il faut qu’il y en ait un qui plie.»

Le politicologue explique qu’au départ, les mâles alpha «s’admirent», mais vient un point dans leur relation où la confrontation est inévitable.

«Ça a été le cas un peu avec Elon Musk, [...] à la fin, ils se détestent», rappelle-t-il.

L’attaque de drones et de missiles russes en Ukraine dans la nuit de mardi à mercredi, la plus importante depuis le début de la guerre, marque le commencement d’un véritable «bras de fer total et dangereux» entre les deux présidents.

«Ce changement dans la politique de Trump, il a mis du temps [pour y arriver]», poursuit M. Védrine. «Il a mis du temps, parce que Trump, c’est un homme d’affaires. Il veut avoir un deal avec la Russie, parce que la Russie, ce sont les matières premières, c’est la possibilité pour les entreprises américaines de faire des affaires. Là, [Trump] voit que non, ce n’est pas l’homme d’affaires qu’il faut [dans cette situation], c’est le militaire, c’est le politicien. Et il est en train de s’ajuster [...] à ce que Poutine est réellement, à savoir un dictateur expansionniste qui veut rétablir l’Empire russe.»

Voyez l’entrevue intégrale d’Olivier Védrine dans la vidéo ci-haut.