Fin de la vente de livres chez Costco: une bonne nouvelle?

Si la possibilité que Costco cesse la vente de livres dans ses magasins réjouit des libraires, d’autres acteurs du milieu sont plutôt déçus.

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«[Costco] est un très gros joueur, c’est un détaillant important pour plusieurs produits, pour les livres aussi», affirme Nathalie Carbonneau, vice-présidente communications et marketing chez Ricardo Media, en entrevue à LCN.

Selon elle, Costco permet de «rejoindre une clientèle de gens qui n’iraient pas en libraire».

«On peut retrouver des gens qui n’achèteraient pas nécessairement de livres et quand ils voient les livres [chez Costco], décident de se [les] approprier à cet endroit-là», dit M^me Carbonneau, ajoutant que les prix «très intéressants» peuvent aussi convaincre certains clients d’acheter un livre.

Mais si les libraires se réjouissent que davantage de personnes s’intéressent à la lecture, ils déplorent toutefois le manque de variété dans les livres offerts chez Costco.

«Costco, de toute façon, offrait un échantillon assez mince de livres, ce qui pouvait être nuisible pour l’ensemble de la biodiversité parce que les gens qui achetaient des livres seulement chez Costco n’avaient qu’une très petite sélection de la production livresque», est d’avis Éléna Laliberté, membre du CA de l’Association des libraires du Québec. 

Comme l’accès facile à un livre chez le géant «venait briser des habitudes de fréquentation de librairie», les commerces peuvent espérer une hausse de fréquentation si Costco met réellement fin à la vente de livre dans ses magasins.

«C’est peut-être là où ça faisait le plus mal, parce qu’en termes de chiffres de vente, il y avait quand même une décroissance dans les dernières années et la proportion de vente était moins importante qu’elle l’avait déjà été dans le passé», rapporte Éléna Laliberté en entrevue à LCN.

Selon le New York Post, Costco cessera de vendre des livres tout au long de l’année dans ses magasins des États-Unis, dès janvier.

Les livres seront seulement vendus à certains moments stratégiques de l’année.

Au Canada, les livres devraient toujours être vendus «au moins jusqu’à la fin de 2025», selon Nathalie Carbonneau.