Un tribunal américain a finalement retiré la tutelle de Britney Spears à son père, après plus de 13 ans.  

Il s’agit d’une grande victoire pour la chanteuse, croit l’avocate Guylaine Bachand, même si Britney reste sous tutelle. 

En effet, la vedette de la pop avait deux tuteurs, soit son père, et un autre individu, responsable de sa personne. Ce deuxième tuteur a comme mandat de s’occuper, par exemple, de ses médicaments et de l’embauche de ses gardes du corps. 

Ainsi, à la suite d’enquêtes journalistiques concernant le père de Britney, Jamie Spears, plusieurs abus avaient été dévoilés au grand jour, menant à la décision judiciaire de lui retirer la tutelle. 

Me Bachand explique toutefois que malgré que son père ne soit plus son tuteur, la chanteuse se retrouve tout de même avec deux tuteurs, ce qu’elle avait demandé, pour faciliter sa transition. 

Le 12 novembre prochain, si tout se déroule normalement, Britney Spears devrait être de retour en cour pour se libérer de toutes ses tutelles et retrouver son autonomie. 

Pour Me Bachand, il s’agit du début de la fin d’une grande saga judiciaire en Californie. 

La tutelle aux États-Unis et au Canada 

Plusieurs jugent que la tutelle de Britney Spears était l’équivalent de la garder «prisonnière», d’une certaine façon, puisque c’était elle qui faisait vivre sa famille grâce à ses revenus. 

«Les avocats aux États-Unis parlaient d’une mort civile», décrit Me Bachand. 

«J’ai lu les procédures et je n’avais jamais vu ça. Le père invoquait un modèle de tutelle hybride, c’est-à-dire un modèle d’affaires et un modèle de tutelle», explique l’avocate. 

Elle précise d’ailleurs que ce genre d’arrangement ne serait pas possible au Canada. 

«Nous ici, on a trois sortes de moyens quand une personne a besoin d’aide. Il y a la curatelle, il y a la tutelle, mais c’est plutôt temporaire, et le conseiller au majeur», explique la femme de loi.