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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Phénix: fils de soldat, le cinéaste Jonathan Beaulieu-Cyr racontera le départ de son père pour l’Afghanistan

Jonathan Beaulieu-Cyr
Jonathan Beaulieu-Cyr Photo Agence QMI, Joël Lemay
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2022-11-09T17:11:18Z
2022-11-10T01:50:57Z
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Un film qui sera tourné dans la région de Québec, l’été prochain, racontera comment les familles de militaires ont vécu l’imminence de leur départ pour la guerre en Afghanistan à travers l’histoire personnelle du cinéaste Jonathan Beaulieu-Cyr.

Élevé à Valcartier, Beaulieu-Cyr était un adolescent lorsqu’il a été confronté à l’angoisse accompagnant le départ d’un être cher pour ce qui était alors, au milieu des années 2000, la mission la plus dangereuse des Forces armées canadiennes depuis des décennies.

Dans Phénix, son second long métrage de fiction après Mad Dog Labine (2019), on revivra au grand écran l’été avant le grand départ, quand son père a été son entraîneur de soccer.

Le sport, indique Jonathan Beaulieu-Cyr, a été crucial pour apprendre à composer avec une nouvelle réalité. « C’est à travers le soccer que le père et le fils réussissent à communiquer. »

« C’est un vécu très spécial d’être l’enfant d’un soldat. On grandit dans une réalité très particulière », ajoute le cinéaste, qui a choisi l’angle de la comédie pour relater cette époque anxiogène où il craignait que son père meure au champ de bataille.

« Même si le film raconte des choses très dures, c’est très drôle. On va rire et pleurer. »

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Différent

Ce n’était pas la première fois que le papa de Jonathan Beaulieu-Cyr partait en mission. Il avait auparavant été déployé en Bosnie à trois reprises, en plus de prêter main-forte lors de catastrophes naturelles comme la crise du verglas.

« Même s’il était loin de moi, je savais que ce n’était pas dangereux pour lui. En Afghanistan, c’était différent. Nous étions en guerre. À l’école, on se faisait demander si nos parents allaient revenir. Mon film se passe juste avant le déploiement, au moment où on comprend que les choses vont changer pour les familles des soldats. »

Selon Jonathan Beaulieu-Cyr, ses parents sont très curieux et très contents de son projet de film.

« Phénix est une lettre d’amour à mes parents. C’est un duo vraiment fort », confie le cinéaste.

Assuré du soutien financier de la SODEC et en attente d’une réponse de Téléfilm Canada, Jonathan Beaulieu-Cyr a déjà l’assurance qu’il pourra tourner en août et septembre 2023, à Valcartier, Shannon et Québec.

Il a demandé la permission aux Forces armées de filmer sur la base militaire de Valcartier. « Nous sommes en discussions avec eux, on espère qu’ils vont accepter. On imagine que oui. Je pense que c’est un film qui va être important pour la communauté militaire. »

Le nom des comédiens et comédiennes sera annoncé ultérieurement. Des acteurs connus joueront les parents. Pour ce qui est des jeunes, nombreux parmi les rôles principaux, Jonathan Beaulieu-Cyr souhaite les dénicher à Québec.

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