Fillette de 3 ans disparue: la mère accusée d’abandon d’enfant
Erika Aubin
La mère de la fillette de 3 ans disparue depuis dimanche matin fait face à une grave accusation d’abandon d’enfant.
La femme de 34 ans a été longuement rencontrée par les policiers lundi avant d’être accusée, au cours de la nuit, pour avoir abandonné sa fillette de manière à mettre sa vie en danger.
Elle a comparu à nouveau brièvement par visioconférence mardi avant-midi, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. En direct du poste de police, elle était vêtue d’un chandail rouge et avait une couverture grise qui lui couvrait les épaules.
La mère de famille a affirmé calmement au juge qu’elle comprenait bien les procédures.
La Couronne s’est opposée à sa remise en liberté, en raison de la gravité de l’accusation, a fait savoir la procureure, Me Lili Prévost-Gravel. L’enquête est toujours en cours et il n’est pas exclu que de nouvelles accusations puissent éventuellement être déposées contre la mère.
À ce stade-ci, aucune demande n’a été faite par l’avocat de la défense pour évaluer l’aptitude de la trentenaire ou encore sa responsabilité criminelle.
Sur le terrain
Les policiers sont quant à eux toujours déployés sur le terrain, mardi, pour tenter de retrouver la petite fille de 3 ans portée disparue.
Les recherches ont été déplacées à Saint-Polycarpe, en Montérégie, tard lundi soir.
Un animal qui pourrait être le chihuahua qui était recherché en lien avec cette histoire a été retrouvé mort en bordure d’autoroute, lundi après-midi, à une vingtaine de minutes du secteur où les policiers ont déplacé leur opération.
«Le secteur qui est privilégié, actuellement, c’est le secteur qui est relatif à la découverte, hier, de l’animal de compagnie qui correspondait à celui de la fillette, donc le secteur de l’autoroute 30, non loin de l’autoroute 20, et aussi un secteur qui s’est déplacé un petit peu du côté de l’autoroute 40, donc il y a des policiers, actuellement, qui sont en recherche en ratissage à cet endroit-là pour trouver d’autres éléments qui pourraient nous faire progresser dans cette enquête-là», explique Jean-Raphaël Drolet, porte-parole de la SQ.
Les résidents des secteurs où se déroulent les recherches pourront constater que les différentes collectes d'ordures ou de matière résiduelles sont suspendues.
«À la demande de la SQ, les différentes municipalités dans les secteurs touchés par les recherches actuellement retiennent la collecte des déchets, des matières résiduelles, au cas où on en aurait besoin. Il s’agit d’une procédure normale dans ce genre de circonstance là», précise le porte-parole.
Le dossier de la mère de LaSalle revient mercredi devant le tribunal pour la suite des procédures judiciaires.