Filip Mesar apprend le français... et les jurons!

Kevin Dubé
HALIFAX | L’espoir du Canadien de Montréal Filip Mesar est au beau milieu d’une année de changements complets : déménagement de la Slovaquie vers le Canada, apprentissage d’une nouvelle culture et du hockey nord-américain et, aussi, un peu, du français !
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Le choix de premier tour du Tricolore lors du dernier repêchage semble bien s’adapter aux rigueurs du hockey d’ici. Avec les Rangers de Kitchener, dans la Ligue junior de l’Ontario, il comptait 22 points en 17 parties avant de partir pour aller représenter son pays au Championnat mondial de hockey junior.
Avant d’affronter le Canada en quarts de finale, lundi, il avait inscrit cinq points lors de ses quatre premiers matchs du tournoi et passé en moyenne un peu plus de 20 minutes (20 min 3 s) sur la patinoire par rencontre.
« J’aime être utilisé à outrance comme ça, estimait-il. Je suis plus actif sur les rondelles et je me sens bien. Nous avons un très bon groupe de joueurs et je me sens à l’aise dans le vestiaire et sur la patinoire. »
Ce sentiment de confiance se sentait d’ailleurs à chacune des réponses offertes par l’ailier de 5 pi 10 po et 176 lb, devant les médias canadiens à la veille du match de quarts de finale contre le Canada. Un collègue lui a d’ailleurs fait remarquer la qualité de son anglais, lui demandant ensuite combien de langues il parlait.
« Seulement deux [anglais et slovaque], mais je parle aussi un peu allemand et je peux dire quelques mots en français », a-t-il mentionné en riant.
— Ah oui, qu’est-ce que tu peux dire, en français ?
— Quelques mots interdits.
— Peux-tu nous dire qui te les a appris ? Joshua Roy ?
— Peut-être, a-t-il conclu, avec un sourire.
On ne sait toujours pas avec exactitude si l’attaquant du Phoenix de Sherbrooke est coupable d’avoir appris à Mesar une partie du folklore québécois, mais toujours est-il que Roy a apprécié ce qu’il a vu de son possible futur coéquipier lors du dernier camp d’entraînement du Tricolore.
« Il m’avait surpris, a-t-il mentionné. Il est vraiment bon. Lui et [Owen] Beck étaient les deux joueurs qui m’avaient le plus surpris, un peu comme tout le monde. Mesar, c’est pas mal l’un des meilleurs de l’autre bord dans ce tournoi. »
Mentor
L’expérience acquise au cours de la dernière année ne sert pas qu’à Mesar personnellement. Avec l’équipe slovaque, il côtoie le jeune espoir Dalibor Dvorsky, un autre athlète de son pays qui risque d’entendre son nom être prononcé assez rapidement lors du prochain repêchage.
L’espoir du Canadien ainsi que le défenseur Simon Nemec, deuxième choix du dernier repêchage par les Devils du New Jersey, tout juste derrière Juraj Slafkovsky, se sont assurés de le prendre sous leur aile.
« Je peux me fier à eux, c’est sûr. Ce sont deux excellents joueurs et de bons leaders. Ils sont une partie très importante de notre équipe et j’apprends beaucoup d’eux », mentionnait l’attaquant de 17 ans.
Sur la patinoire, Dvorsky est aux premières loges pour apprécier le jeu de Mesar.
« C’est un joueur avec beaucoup d’habiletés, un bon patineur et il a une intelligence hockey au-dessus de la moyenne. Il l’a démontré avec les superbes passes qu’il a faites depuis le début du tournoi. De plus, il joue beaucoup de minutes, mais il est en bonne condition physique. Ce n’est pas un problème pour lui. »