Filière batterie: 150 M$ de plus dans Nemaska Lithium pour un total de près de 1 G$
Nemaska appartient au gouvernement québécois et à Lithium Partners, qui est détenue par le géant anglais Rio Tinto
Francis Halin
Québec mise 150 M$ de plus dans Nemaska Lithium pour mousser la création d’emplois dans sa filière batterie après les échecs de Northvolt et Lion.
• À lire aussi: Filière batterie: plus de 13,3 M$ de fonds publics dans un chemin inutile
• À lire aussi: Près de 800 M$ d’argent public dans un projet de lithium
Autrefois qualifié de «patente à gosses» dans une forme antérieure par l’ex-ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, le projet actuel de Nemaska suscite aujourd’hui l’espoir du gouvernement Legault.
Nemaska veut une mine et un concentrateur de spodumène à Whabouchi, dans le Nord-du-Québec, à 30 km de la communauté crie de Nemaska. Cela alimenterait une usine de transformation d’hydroxyde de lithium de grade batterie.
Cette production «pourrait contribuer à la fabrication des batteries de plus de 500 000 voitures électriques de taille moyenne par année», selon Investissement Québec (IQ).
Centaines d’emplois
Mardi matin, le directeur adjoint du cabinet de la ministre de l’Économie, Christine Fréchette, a fait valoir l’importance de ces investissements pour la création d’emplois.
«Ce projet présente aussi un potentiel de retombées économiques importantes pour les régions de la Mauricie, du Centre-du-Québec et du Nord-du-Québec et prévoit 973 emplois pour la phase de construction et 499 emplois permanents durant son exploitation», a-t-on insisté.
Selon IQ, la filière batterie pourrait créer jusqu’à environ 10 000 emplois d’ici 2030, dont quelque 3000 dans la région de Bécancour, dans le Centre-du-Québec.
«L’usine de transformation d’hydroxyde de lithium apportera une valeur ajoutée au lithium extrait du sol québécois, en plus de contribuer au développement d’une expertise dans un secteur en pleine émergence», explique Maxime Roy.
Proche du milliard de dollars
Québec veut valoriser nos minéraux critiques.
En novembre dernier, l’État québécois avait injecté un quart de milliards de dollars de plus dans Nemaska, ce qui portait alors l’investissement total à 775 M$.
Avec le nouveau montant, on se rapproche maintenant du cap symbolique du milliard de dollars d’argent public.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.