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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Filière batterie: Québec garde encore des mégawatts pour Northvolt

Le projet cherche toujours un repreneur pour pouvoir relancer la construction de l’usine de batteries de 7 G$

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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2025-08-06T14:40:46Z
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Québec garde encore un généreux bloc d’électricité pour le projet d’usine de Northvolt qui «a mal viré», selon le premier ministre François Legault.

• À lire aussi: François Legault reconnaît que le projet de Northvolt «a mal viré» 

• À lire aussi: L’ex-PDG de Northvolt vend sa résidence de Montréal 

«L’entreprise Northvolt est en processus de repreneuriat, a indiqué au Journal Catherine Pelletier, attachée de la ministre de l’Économie, Christine Fréchette. Pour le moment, l’entreprise dispose encore des mégawatts (MW) octroyés et n’a pas eu de pénalités».

Le gouvernement québécois a octroyé 354 MW à Northvolt.

Photo TOMA ICZKOVITS
Photo TOMA ICZKOVITS

Or, le projet d’usine de batteries est plus incertain que jamais. Sa branche québécoise cherche toujours un repreneur pour être relancée d’urgence.

Fin juillet, Le Journal rapportait même que le cofondateur de Northvolt Paolo Cerruti vient discrètement de mettre en vente sa résidence montréalaise.

Des millions de dollars perdus

À la mi-mai, le premier ministre François Legault a reconnu, lors d’un long entretien de balado avec le journaliste Stéphan Bureau, que le projet de Northvolt «a mal viré», mais que «sa moyenne au bâton est bonne».

Québec a perdu 270 M$ dans la maison-mère de Northvolt, mais détient encore une hypothèque légale sur le terrain qui vaudrait plus que les 240 M$ payés.

À l’arrivée de Northvolt, il y a deux ans, le ministre de l’Économie d’alors, Pierre Fitzgibbon, parlait d’«un grand jour pour notre économie et pour le Québec».

L’ex-ministre Pierre Fitzgibbon lors de l’annonce du projet de Northvolt, en septembre 2023.
L’ex-ministre Pierre Fitzgibbon lors de l’annonce du projet de Northvolt, en septembre 2023. Photo Pierre-Paul Poulin

François Legault allait jusqu’à affirmer que ce serait le «plus grand investissement privé de l’histoire récente du Québec».

Forges de Sorel

Des entreprises hors de la filière batterie avaient par la suite manifesté leur colère de ne pas avoir assez d’électricité pour leurs projets.

Louis-Philippe Lapierre-Boire, président des Forges de Sorel
Louis-Philippe Lapierre-Boire, président des Forges de Sorel Photo Francis Halin

En septembre dernier, le patron des Forges de Sorel avait dénoncé au Journal, lors d’une visite de son usine, son incapacité à obtenir ses 16 mégawatts pour décarboner l’usine.

«Il y a des entreprises qui se questionnent pour fermer et déplacer leurs activités», avait lancé Louis-Philippe Lapierre-Boire.

–Avec la collaboration de Martin Jolicoeur

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