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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Filière batterie: la Défense américaine injecte 18 M$ dans une autre entreprise d’ici

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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2024-09-26T20:44:29Z
2024-09-27T12:52:42Z
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Le Département de la Défense des États-Unis s’invite de nouveau dans le financement d’une entreprise du Québec, étroitement liée à la filière batterie.

Le Pentagone annonce cette fois l’octroi de 18 millions de dollars (ou 12,9M$ US) dans Nano One Materials, une entreprise de Colombie-Britannique, implantée en Montérégie. À son usine pilote de Candiac, Nano One se spécialise dans la fabrication de cathodes et autres matériaux actifs pour les batteries lithium-ion (CAM).

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D’une durée de deux ans, jusqu’en juillet 2026, cette injection de fonds de la Défense américaine viserait principalement à permettre à l’entreprise d’accroître la capacité de son usine québécoise, la seule usine de production de phosphate de fer lithié (LFP) en Amérique du Nord.

Sébastien Dakin, directeur mobilisation des parties prenantes, chez Nano One Materials.
Sébastien Dakin, directeur mobilisation des parties prenantes, chez Nano One Materials. Francis Halin

En entrevue, Sébastien Dakin, directeur de mobilisation des parties prenantes, soutient que Washington n’obtient aucune participation dans le capital de l’entreprise. Toutefois, elle s’assure en revanche de voir la production de l’usine de Candiac doubler rapidement (de 600 tonnes/année actuellement, à 1500 tonnes/année en 2026), s’assurant ainsi d’une source d’approvisionnement le moment venu.

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Actuellement, la Chine est responsable de 95% de la production mondiale de LFP, la cathode à base de lithium-fer-phosphate que convoitent les Forces américaines. D’où l’intérêt de celles-ci à voir la production de Nano One croître rapidement, à mesure que les besoins en véhicules électriques de tout genre iront en grandissant aux États-Unis.

Une mine de graphite

Plus tôt ce printemps, la Défense américaine avait aussi annoncé avoir investi 11,4M$ dans Lomiko Metals, cette minière canadienne qui souhaite développer une mine de graphite à ciel ouvert dans la région de la Haute-Gatineau en Outaouais.

Gordana Slepcev, cheffe Exploitation de Lomiko.
Gordana Slepcev, cheffe Exploitation de Lomiko. Photo fournie par LOMIKO METALS

Cette mine étant contestée par la population, le gouvernement de François Legault a soutenu la semaine dernière, soit près de deux ans avant le début des travaux du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE), qu’il ne comptait pas permettre à cette mine de voir le jour .

La valeur du titre de Nano One a bondi de 38,57% à la Bourse de Toronto jeudi, pour s’établir à 0,97$ l’action. Ce faisant, l’action de Lomiko Metals a crû pour sa part de 6,45% pour se fixer en fin de séance à 0,16$ l'action.

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