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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

FIJM: la soirée discrète, mais efficace de Diana Krall

PHOTO MARTIN ALARIE
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Photo portrait de Frédérique De Simone

Frédérique De Simone

2023-07-05T02:06:52Z
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Diana Krall a renoué de belle façon mardi soir avec son public montréalais, dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal, où elle trônait comme tête d’affiche principale.

La chanteuse britanno-colombienne de 58 ans s’est amenée sur les planches de la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts presque en catimini, sous une brève averse d’applaudissements.  

«Bonsoir, je suis très heureuse d’être ici ce soir», a-t-elle dit dans un magnifique français enveloppé par un accent anglophone, tout en s’asseyant rapidement à son piano – qu’elle n’a pas quitté de tout le concert.  

Sur scène, l’artiste originaire de Nanaimo a du mordant, quelque chose d’énigmatique et d’envoûtant. Quand elle chantait et pianotait, le public était très attentif, voire statique, mais chaque fois que la musique s’arrêtait, un rugissement d’applaudissements se faisait entendre. 

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTRÉAL
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En contrepartie, les apartés de la chanteuse à la foule ont tous été très brefs, servant principalement à présenter ses chansons. «Montréal, c’est ma place préférée où faire du jazz. Être ici fait remonter tellement de souvenirs», a-t-elle glissé entre deux chansons de sa douce voix grave, qu’on pourrait croire timide, en prémisse de Isn’t This a Lovely Day Today et Devil May Care

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MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTRÉAL
MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTRÉAL

La chanteuse jazz – la seule à avoir huit albums ayant fait leurs débuts en tête du classement du Billboard jazz –, a offert de nombreuses reprises au cours de son programme, dont You Call It Madness (But I Call It Love) de Nat king Cole, Exactly Like You de Nina Simone et Quiet Nights of Quiet Stars de Sarah Vaughan. 

Racontant aimer la pluie, elle a aussi offert une touchante version, bien à elle, de la pièce Famous Blue Raincoat de Leonard Cohen. Elle n’a cependant pas chanté son immense succès The Look of Love.

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTRÉAL
MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTRÉAL

Diana Krall était accompagnée mardi d’Anthony Wilson à la guitare, de Jeff Hamilton à la batterie et de John Clayton à la contrebasse.  

Le Festival en voie d’atteindre ses objectifs

Le Festival international de Jazz de Montréal (FIJM) devrait atteindre cette année un niveau d’affluence s’approchant de ce qu’il a connu avant la pandémie, soit près du million de visiteurs sur ses sites. 

En entrevue, la semaine dernière, Maurin Auxéméry, le nouveau directeur de la programmation du FIJM (et des Francos) – à qui Laurent Saulnier a passé le flambeau l’an passé –, s’est dit optimiste, bien que cette variante était difficile à évaluer et que le Festival se fixait des objectifs plus financiers qu’humains. 

«L’an passé, on a eu beaucoup de monde au Festival, mais on sentait qu’il nous manquait l’aspect touristique. Je pense que, ces gens-là, on va les retrouver cette année avec la réouverture des frontières américaines sans condition», a-t-il expliqué, spécifiant que la météo pesait elle aussi dans la balance.  

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Le directeur de la programmation a également fait savoir que les hôtels pour le premier week-end du festival étaient «quasiment tous pleins depuis le mois de novembre». Les organisateurs considèrent d’ailleurs qu’un peu moins du tiers des festivaliers (28,7%) serait des touristes et des excursionnistes. 

Pour ce qui en est des concerts en salle, M. Auxéméry entrevoit la vente de 90% des billets mis sur le marché. 

La 43e édition du Festival international de Jazz de Montréal se poursuit jusqu’au 8 juillet. Pour toute la programmation: montrealjazzfest.com.

Diana Krall sera quant à elle de retour à la Place des Arts mercredi soir.

Une cure de rajeunissement

Les organisateurs du Festival international de Jazz de Montréal ont observé un gros rajeunissement de la foule depuis la dernière année, où il y avait près de 50% des gens qui étaient âgés de moins de 35 ans sur le site.  

«C’est une bonne tendance. On sent que ça se renouvelle, le style jazz se renouvelle et c’est une bonne nouvelle pour nous! Il y a comme un vent de fraîcheur dans le jazz, qui reste une musique de niche, mais qui redevient une niche cool», a souligné le directeur de la programmation, Maurin Auxéméry.  

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