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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Fiasco SAAQclic: malgré les ratés qui s’accumulaient et une erreur de planification de 800 000 heures, des membres du CA ont fait «un acte de foi» envers le responsable du projet

Des membres du CA ont fait «un acte de foi» envers le responsable du projet

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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2025-05-15T16:39:30Z
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En raison de la complexité de la transformation numérique de la SAAQ, la plupart des membres du conseil d’administration ont fait «un acte de foi» envers le responsable du projet SAAQclic, malgré une erreur de planification de 800 000 heures et des ratés.

«C’était beaucoup technique», a déclaré l’experte en gouvernance Louise Champoux-Paillé, qui est membre du CA de la SAAQ depuis 2014.

Selon sa «perception», Karl Malenfant était le leader du projet.

«Un acte de foi?» a lancé le commissaire Denis Gallant.

Capture d'écran Commission d’enquête sur la gestion de la modernisation des systèmes informatiques de la Société d’assurance automobile du Québec
Capture d'écran Commission d’enquête sur la gestion de la modernisation des systèmes informatiques de la Société d’assurance automobile du Québec

Mme Champoux-Paillé a admis qu’elle n’était pas vraiment équipée pour obstiner le vice-président en matière de technologie de l’information.

En parallèle, lorsque les coûts du contrat de plus de 474 millions $ ont été dévoilés pour la réalisation du projet CASA/SAAQclic, elle a sursauté.

Le CA lui faisait confiance

Un ex-administrateur, André Caron, a aussi souligné que le CA faisait confiance à Karl Malenfant.

«Il avait une très belle personnalité [...] M. Malenfant, c’est [un] champion», a déclaré celui qui a été membre du CA de 2009 à 2019.

Lorsque le procureur lui a remémoré les procès-verbaux démontrant les retards dans la livraison de SAAQclic et la mauvaise évaluation des besoins de 800 000 heures qui ont mené à une réévaluation des coûts, le témoin ne se souvenait de rien. Il était pourtant membre du comité des technologies de l’information.

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Des liens avec IBM

Par ailleurs, le procureur a posé plusieurs questions à André Caron concernant la carrière qu’il a eue chez IBM durant 30 ans.

Au moins trois membres du CA de la SAAQ avaient des liens passés avec IBM ou sa filiale LGS.

Membre du CA de 2013 à 2022, François Geoffrion a aussi travaillé chez LGS jusqu’à la vente de l’entreprise à IBM, au début des années 2020.

Les deux ont assuré qu’ils avaient vendu leurs actions d’IBM avant de siéger au CA de la SAAQ.

Selon le Vérificateur général du Québec (VGQ), la SAAQ a signé en 2017 un contrat de 638 millions $ pour 10 ans pour déployer le projet CASA/SAAQclic, qui incluait l’exploitation.

Le VGQ estime maintenant que le projet coûtera minimalement 1,1 milliard $.

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