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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Fiasco SAAQclic: Paul St-Pierre Plamondon doute que le premier ministre Legault ait été tenu dans l’ignorance

Photo d’archives, STEVENS LEBLANC
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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2025-03-03T17:46:54Z
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Le chef du PQ ne croit pas que le plus haut fonctionnaire de l’État ait pu cacher les risques de dérapage du projet SAAQclic au premier ministre. Il réclame que les conclusions du rapport de la commission d'enquête publique soient connues avant le déclenchement de la prochaine élection générale.

«Je vous pose donc formellement la question: dans quel scénario le moindrement crédible le secrétaire général et le conseil exécutif auraient été au courant d’un dossier de cette ampleur, avec des dépassements de coûts historiques de 500 millions, sans qu’ils n’informent directement le premier ministre?», mentionne Paul St-Pierre Plamondon dans une lettre qu’il a transmise au premier ministre François Legault lundi matin.

«Une telle négligence méritait des congédiements immédiats dans l’appareil étatique et des actions inédites de votre part.»

En plus de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, le ministère de François Legault a su que les tests finaux n’étaient pas terminés trois mois avant le lancement du fiasco SAAQclic et qu’il y avait peu de marge de manœuvre pour réussir ce déploiement.

Le secrétaire général du Québec de l’époque, Yves Ouellet, avait été informé des défis du projet avant son lancement.

Notre Bureau parlementaire dévoilait lundi que le PDG de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) devait recevoir l’approbation du ministère de François Legault et du ministre du Numérique avant le déploiement du chaotique SAAQclic. Il s'agit de la défense de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault. Le secrétaire général du gouvernement à l'époque, Yves Ouellet, aurait donné son aval au lancement du projet le 18 janvier 2023.

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Responsabilité ministérielle

Selon le chef péquiste, la confiance de la population québécoise a été largement ébranlée à la suite des nombreuses révélations dans le cadre du fiasco SAAQclic. «Les Québécois souhaitent que l’on fasse toute la lumière sur ce triste épisode qui nous aura coûté collectivement au moins 1,1 milliard de dollars, dont 500 millions en dépassements de coûts», indique-t-il, déplorant les nombreuses contradictions de la part du gouvernement et de ses ministres.

«Depuis le début de cette crise, le gouvernement a fait fi du principe de la responsabilité ministérielle, pourtant élémentaire en politique québécoise. Le mandat de la présente commission doit absolument tenir compte de ce principe», écrit-il.

Dimanche, le premier ministre a annoncé qu’il déclencherait une commission d’enquête publique sur le fiasco SAAQclic. Le mandat sera connu «en temps et lieu», a précisé son directeur des communications, Ewan Sauvé.

«L’enjeu qui reste, c’est celui des responsabilités de chacun dans ce fiasco, aussi bien au niveau administratif que politique», a écrit François Legault dimanche, lors de son annonce.

Avant les élections

De son côté, Paul St-Pierre Plamondon souhaite que le rapport final soit rendu public avant la prochaine élection générale de 2026. Il veut également que la totalité des partis politiques soit en accord avec la nomination du ou de la commissaire.

En ce qui a trait au mandat, le PQ espère aussi connaître l’état du niveau de connaissance des ministres et hauts fonctionnaires du gouvernement à propos de toute information relative aux dépassements de coûts et aux pratiques de gestion du projet SAAQclic, afin d'établir leur responsabilité dans ce fiasco.

«Par le passé, trop de commissions d’enquête ont été constituées de manière à éviter tout examen de la responsabilité du politique dans la dilapidation des fonds publics», soutient-il.

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