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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Fiasco SAAQclic: le ministre qui a accordé plus de liberté à la SAAQ soutient que ce n’était «pas un bar ouvert»

L'ex-ministre Gaudreault a expliqué la signature du décret qui a permis à la SAAQ d’éviter certaines obligations de reddition de comptes

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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2025-05-21T16:57:03Z
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L'ex-ministre des Transports Sylvain Gaudreault a accordé plus de liberté à la SAAQ en transformation numérique, mais il affirme qu’il ne s’agissait pas d’un « bar ouvert ».

Lorsqu'il a signé un décret en 2014 permettant à la Société de l’assurance automobile du Québec de se soustraire à certaines obligations de reddition de comptes imposées par le Conseil du trésor, le projet CASA/SAAQclic n’existait pas encore, a dit l'ex-ministre sous Pauline Marois.

«On était à la genèse», a-t-il dit.

À l’époque, la SAAQ était soumise aux règles du Conseil du trésor qui fixe les cibles sur le niveau de l'effectif et la rémunération versée.

Or, le gouvernement péquiste avait demandé à la SAAQ d'éliminer son déficit annuel récurrent de 35 M$ et de rembourser le déficit cumulé de 218 M$ de ses activités en permis et immatriculation.

Parallèlement, la Société souhaitait obtenir une plus grande flexibilité pour augmenter ses effectifs et moderniser ses services et processus. Notamment en matière de ressources informationnelles, afin de « répondre à l’évolution constante des besoins de sa clientèle », selon la demande d’exemption signée par le ministre.

Un «Pare-feu»

L’ex-ministre, en poste pendant 18 mois, souligne qu’il s’appuyait fortement sur ses fonctionnaires et son cabinet. La sous-ministre aux Transports en 2013-2014 était Dominique Savoie, aujourd’hui présidente du conseil d’administration de la SAAQ. 

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Le ministre assure que les longues discussions qui ont mené à ce décret démontrent que le travail n’a pas été fait «sur un coin de table».

Les notes et analyses présentées devant la Commission Gallant — chargée de faire la lumière sur les ratés et les dépassements de coûts de 500 millions$ du projet SAAQclic — montrent que des « pare-feux » avaient été mis en place avant la signature du décret, a plaidé M. Gaudreault.

« Il y avait des obligations, pour éviter que ce soit un bar ouvert », a-t-il affirmé, documents à l’appui. « Quand je suis ministre en 2014, tout cela a du sens », a-t-il soutenu, affirmant qu'alors, « la SAAQ n’est pas une société mal gérée ».

La Société avait mis en place des mécanismes de gouvernance des technologies de l'information qui répondent aux objectifs de la loi pour la planification, l’autorisation, la gestion et la reddition de comptes des ressources informationnelles.

Ainsi, le gouvernement a accepté de retirer de sa surveillance le projet numérique de la SAAQ afin de ne pas dédoubler les redditions de compte, et ce, même si le Conseil du trésor est «frileux» en raison du contexte de l’époque : soit la Commission Charbonneau.

Plus de détails à venir...

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