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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Commission Gallant: Karl Malenfant retourne soigner un cancer du rein

Il a reporté une opération pour participer à la commission Gallant

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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2025-09-24T18:30:19Z
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L’architecte de SAAQclic, Karl Malenfant, soutient n'avoir volé personne avec le projet. En concluant son témoignage, il a dit avoir reporté une opération pour un cancer du rein afin de participer à la commission Gallant.

• À lire aussi: Déploiement catastrophique de SAAQclic: Karl Malenfant rejette le blâme sur ses équipes et un employé en Inde

À l’issue de son témoignage, qui aura duré six jours, l’architecte du projet SAAQclic retourne chez lui pour prendre soin de sa santé.

Karl Malenfant avait reporté une opération pour soigner un cancer du rein.

«C’est un mandat très difficile pour moi, votre commission», a déclaré ce dernier.

«La santé, c’est le plus important», lui a rappelé le commissaire Denis Gallant.

Avant de partir, Malenfant a affirmé n’avoir «jamais volé personne».

Il avait un rôle ingrat à titre de patron du projet, plaide-t-il.

«Si tu fais une erreur, tu deviens un paratonnerre», a dit Malenfant, réitérant qu’il n’était pas seul à prendre des décisions dans ce projet de transformation numérique.

Il s’agit «d’une responsabilité partagée de beaucoup de parties prenantes, de beaucoup de joueurs», a-t-il plaidé.

D’ailleurs, Karl Malenfant, refuse de porter la responsabilité du déploiement raté et plaide que ses équipes ne lui ont pas transmis des informations exactes et complètes.

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«Je ne veux pas leur lancer la pierre. Mais si j'avais reçu de mes équipes des signaux différents, on aurait fait les choses autrement», a déclaré Malenfant devant le commissaire Denis Gallant. Le faux départ aurait également été causé par un employé situé en Inde. 

Le consultant devait activer la plateforme à 7h le matin. «En Inde, un technologue s’est trompé», a signalé l’ex-vice-président à l’expérience numérique de la SAAQ.

«Radioactif»

«Le rapport de la vérificatrice générale, tout est de ma faute quand on le relit. Quand on voit l’histoire, on voit que ce n’est pas la réalité, mais mon nom maintenant n’est plus le même que celui d’il y a un an et demi», a-t-il dit. Son erreur aura été «d’avoir accepté d’assurer le leadership de cette grande équipe», affirme-t-il. 

Par exemple, dans la foulée du fiasco, Malenfant est devenu «radioactif», contrairement à l’ex-v.-p. de la firme LGS (IBM) Michel Dumas.

«Pourquoi mon vis-à-vis a le droit de revenir comme vice-président, et moi je suis radioactif?», a-t-il noté.

Depuis 2024. Michel est vice-président des technologies de l’information à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Le haut fonctionnaire a commencé son témoignage mercredi après-midi.

Lorsqu’il a été plongé dans le dossier en 2019, Michel Dumas a rapidement compris que le contrat était «risqué» pour IBM.

«Pour moi [...] sur l’angle de la réussite du projet, pour moi, il y a un gros risque. Il y a un risque important», a-t-il dit.

Il trouvait que la gestion du projet tenait par un fil. «Ce n’était pas assez costaud», a-t-il déclaré.

Michel Dumas est celui qui a participé à la médiation qui a forcé la SAAQ à réinjecter 135 millions $ dans le projet en 2020. Il manquait 1,4 million d’heures afin de compléter la livraison 2 du projet CASA/SAAQclic.

Selon le Vérificateur général, le fiasco coûtera 1,1 milliard $ aux contribuables, soit 500 millions $ de plus que prévu d’ici 2027.

Le milliard est même déjà atteint, indique une nouvelle évaluation de la SAAQ, sans que le projet prévu soit livré dans sa totalité.

D’ailleurs, en avril dernier, la présidente du conseil d’administration, Dominique Savoie, avait déclaré que les deux dernières livraisons ne seraient pas réalisées.

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