Fiasco de SAAQclic: «Après ça, on se demande pourquoi le monde vote pour des politiciens comme Trump!»

Les révélations selon lesquelles des dirigeants de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) auraient caché des retards, des problèmes de qualité et l’explosion des coûts de la plateforme SAAQclic a fait bondir les panélistes du segment La Joute des analystes.

• À lire aussi: Cachotteries à la SAAQ: un fiasco informatique prévisible de 1,1 milliard $

• À lire aussi: Fiasco de SAAQclic: une «situation inacceptable» qui pourrait mener à des enquêtes formelles selon le PDG de la SAAQ

«Après ça, on se demande pourquoi le monde vote pour des gouvernements et des politiciens comme Donald Trump, dont la promesse, c'est essentiellement de mettre la hache dans l'État!», s’est exclamée Emmanuelle Latraverse.

«On est devant des fonctionnaires qui sont censés être compétents, qui ont menti à leur propre conseil d'administration, qui ont menti à la classe politique. Et pire que ça, ils ont dit: "on n'a pas fait tous les tests, ça ne va pas super bien, mais regarde, tant pis, là, il faut acheter la paix, on branche la patente, advienne que pourra." Puis ce qui est le plus choquant là-dedans, c'est qu'il n'y a personne d'imputable», a-t-elle ajouté.

Pour Mario Dumont, ce dossier est révélateur de l’état des choses au sein du gouvernement et de la fonction publique du Québec.

«Je trouve que derrière ça, il y a quelque chose de profond sur le fait que, tu sais, au Québec, on a peu de considérations pour les citoyens. Tu sais, mettons, faire attendre quelqu'un une demi-journée, là. Au gouvernement, on ne capote pas avec ça, on ne s'arrache pas les cheveux. On dirait que c'est comme le temps des gens, le temps des citoyens, les citoyens qui sont des travailleurs autonomes pour qui chaque heure perdue, c'est une heure de revenu... Pour vrai, dans ce ministère-là, dans ce cas-là, mais dans d'autres, on n'a pas une réelle considération pour les citoyens», affirme l’analyste.

Paul Larocque, quant à lui, estime que toute cette affaire suscite de nombreuses questions.

«Qui a menti à qui? Et pourquoi? Comment se fait que les chiens de garde n'ont pas fait leur travail? Où était le ministre de la Cybersécurité dans la plus grosse opération de transformation informatique de l'histoire du gouvernement du Québec? Les dépassements de coûts de 250 millions de dollars, on les explique comment véritablement, à quel moment on l'a su et à qui ça a profité?», a-t-il demandé.

Pour voir l’échange complet, visionnez la vidéo ci-haut.