Ottawa recule dans le fiasco de Phénix: «Je suis soulagé. Ça donne de l’air»
Le centre de paye a contacté l’homme après sa sortie publique pour trouver une solution à son calvaire financier


Francis Halin
Le système de paye Phénix a reculé et réglé le problème de paye d’un magasinier qui risquait de perdre sa maison quelques heures après sa sortie dans Le Journal.
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«Ils m’ont écrit un courriel en après-midi pour me dire qu’ils ne prendraient pas un 200$ de plus par paye finalement», a soufflé Jayson Vinetti.
«Je suis soulagé. Je suis encore serré, mais c’est mieux. Ça fai[sai]t des semaines que j’essayais de faire bouger les choses», a-t-il ajouté.
Mercredi, Le Journal rapportait que le travailleur au ministère de la Défense nationale était à un cheveu de perdre sa maison en raison de ses démêlés avec Phénix.
«Ça m’empêche de dormir. Je fais de l’anxiété le soir», avait confié l’homme de Saint-Jean-sur-Richelieu, qui a dû se battre contre la machine fédérale en pleine dépression.
Plus de 372 000 personnes touchées
Or, après la parution de l’article, Services publics et Approvisionnement Canada, qui gère Phénix, l’a contacté pour trouver un arrangement.
Le fédéral a repoussé le recouvrement de 200$ par paye (400$ par mois) à janvier 2026, le temps de lui donner de l’air financièrement.
Plus de 372 000 fonctionnaires sont touchés au pays par les déboires de Phénix, selon l’Alliance de la Fonction publique du Canada.
C’est sous l’ère de Justin Trudeau qu’Ottawa a mis en service le système de paye malade Phénix créé par IBM, à la demande du gouvernement conservateur précédent qui avait dénoncé une mise en service trop rapide.
Depuis, Le Journal est inondé d’histoires de Québécois qui n’arrivent pas à être payés.
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