Feux de forêt: le chalet du maire de Lebel-sur-Quévillon n’y a pas échappé
Des dizaines de résidences secondaires ont été rasées par les flammes dans le Nord-du-Québec

Camille Payant
Le maire de Lebel-sur-Quévillon a découvert que son chalet des 20 dernières années a été complètement rasé par les flammes, lors d’un vol en hélicoptère au-dessus de sa région pour constater la dévastation causée par les feux de forêt.
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«Le feu a tout ramassé ce que j’avais de personnel à mon chalet: mon véhicule côte à côte, ma motoneige... Ça fait 24 ans que je passais mes fins de semaine-là», soupire Guy Lafrenière.
Selon le maire de Lebel-sur-Quévillon, une dizaine de chalets ont été rasés dans son secteur, qui se situe sur le territoire de Eeyou Istchee Baie-James. Un seul a été sauvé des flammes.
«J’ai eu la chance ou la malchance d’aller en hélicoptère avec la SOPFEU voir le feu. On est passé vis-à-vis mon chalet, en fait où était mon chalet parce qu’il n’y a plus rien», mentionne-t-il.

Le maire de la municipalité toujours évacuée se fait questionner quotidiennement sur l’état des chalets dans la région.
«Il y a beaucoup beaucoup de gens de Lebel-sur-Quévillon qui avaient des chalets. Mais maintenant, il y en a beaucoup, beaucoup moins», se désole M. Lafrenière.
«Le feu est encore là-dedans, les gens n’auront pas accès à aller voir si leur chalet ou leur camp de chasse est encore là ou non», estime le maire, précisant que l’accès à la forêt restera encore interdit pour une durée indéterminée en raison des feux qui y font toujours rage.
Retour progressif
Le portrait est toutefois plus optimiste pour les infrastructures qui se situent dans la municipalité. Les résidents de Lebel-sur-Quévillon pourront revenir chez eux dès samedi.
Des employés d’un centre de santé et des responsables d’organismes communautaires sont attendus jeudi afin de commencer les préparatifs.
«On va vraiment en avoir besoin samedi matin [...] Il y a des gens que ça ne va pas bien financièrement, il faut se préparer à les recevoir», a mentionné le maire Lafrenière.
Vendredi, les employés de la restauration et de certains commerces vont arriver afin de pouvoir ouvrir leurs portes aux citoyens le lendemain.
Selon le maire de la municipalité de 2000 habitants, environ 80% de la population prendra la route samedi afin de revenir à la maison après une deuxième évacuation en un mois.
«Je suis beaucoup plus confiant que la première fois où on a fait rentrer les gens», affirme-t-il.