Feux de forêt: la saison aura un impact sur les négociations pour la SOPFEU
Jean Houle | TVA Nouvelles
La saison exceptionnelle des feux de forêt au Québec aura un impact sur le renouvellement du contrat de travail des pompiers de la SOPFEU.
Depuis le début de l'été, les pompiers forestiers ont accompli leur tâche sans convention collective.
La SOPFEU reconnaît que les dernières semaines ont effectivement été instructives, «riches en enseignements sur ce qui doit être mis en place», a déclaré le conseiller en prévention et en communication de l'organisme, Stéphane Caron.
Les feux de forêt des dernières semaines donneront assurément une nouvelle tournure aux négociations entre le syndicat des pompiers forestiers et la SOPFEU.
«Déjà des réflexions qui sont différentes par rapport au mois d'avril, avant de connaître l'ampleur des dégâts», a renchéri le représentant national d'Unifor, Martin Dugas.
Le contrat de travail est échu depuis le 31 décembre dernier. Début juin, les deux parties ont convenu d'attendre l'automne pour régler les clauses normatives, toujours en suspens, et la question salariale.
Sans négocier sur la place publique, le syndicat Unifor dresse quelques constats.
D'abord, un salaire maximal de 29 $ de l'heure est insuffisant pour retenir la main-d'œuvre.

Ensuite, selon le syndicat, 200 pompiers pour tout le Québec, c'est également insuffisant.
«Difficile pour la SOPFEU de recruter si les conditions de travail ne sont pas assez bonnes», a avancé Martin Dugas.
Comme organisme à but non lucratif, la SOPFEU relève du ministère des Ressources naturelles et des forêts.
«On garde nos recommandations pour le gouvernement du Québec, qui est le payeur», a précisé Stéphane Caron.
«Mais tout le monde est d'accord: nous avons besoin de plus de pompiers.»
Le côté santé et sécurité sera aussi un enjeu. Depuis juin, les semaines de travail de 80-90 heures ont été nombreuses pour les pompiers, et d'autres feux pourraient éclater d'ici la fin de l'été.
«Si les pompiers ne sont pas capables de reprendre le dessus, ça aura un impact sur la santé et la sécurité des gens», a assuré Martin Dugas.
Le syndicat espère que l'employeur tiendra compte du fait que ce genre de saison exceptionnelle risque de se répéter dans le futur.