Feux de forêt à Jasper: «On a perdu notre maison», témoigne une résidente
Agence QMI
Le feu de forêt qui a atteint mercredi soir la ville de Jasper, en Alberta, a forcé l’évacuation des résidents, dont certains ont perdu leur maison.
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C’est notamment le cas de Suzanne Villeneuve, une Québécoise qui vit à Jasper depuis une vingtaine d’années.
Actuellement en vacances à Amqui, elle a expliqué qu’elle suivait la situation de près au moins depuis lundi soir.
«Il était 22 h [mercredi] soir quand j’ai reçu un message pour me dire que mon camion était probablement en feu. [...] Oui, [les flammes ont atteint ma résidence]. J’ai vu ma rue, donc c’est certain que notre maison, on l’a perdue, je prie pour les autres», a-t-elle confié en entrevue au Québec matin.
- Écoutez l'entrevue avec John Gradek, expert en feux de forêt, au micro de Francis Gosselin via QUB :
Rappelons que les résidents et visiteurs du parc national Jasper et de la ville du même nom ont reçu l’ordre d’évacuer vers la Colombie-Britannique, dans la nuit de mercredi à jeudi, en raison de la progression des feux de forêt. Environ 170 feux de forêt font rage dans la région, dont plusieurs sont hors de contrôle.
Mme Villeneuve souligne «sa chance» de ne pas avoir à vivre cette évacuation. «Je suis enseignante, je suis partie début juillet. On a la chance d’avoir un second chez nous, d’être avec la famille, d’avoir notre chalet, ça fait quelques semaines qu’on est arrivés, qu’on est ensemble, en sécurité. On est partis avec notre chien, notre chat. C’est l’essentiel», a-t-elle raconté.
«À l’école, on a un groupe Facebook et j’ai des collègues qui sont un peu partout. Il y en a qui sont à Jasper qui sont partis avant même l’alarme d’urgence, certains sont partis pendant [...]. Ma nièce était chez moi pour l’été, je l’ai avisée en début de soirée, je lui ai dit: “Assure-toi d’avoir assez d’essence, assure-toi de ramasser le principal”.»
Même si «ça fait au moins 10 ans qu’on en parle [...] que ça pourrait arriver», «jamais je n’aurai pensé que ça allait arriver», a-t-elle ajouté.
«Je suis partie il y a 22 ans pour enseigner. Mon cœur est là-bas. [...] Il va falloir qu’on soit forts, tout le monde [pour reconstruire]», a-t-elle dit bouleversée, en saluant au passage le travail exceptionnel des pompiers et des secours.
Voyez l’intégralité de l’entrevue ci-dessus.