Festival Osheaga, jour 2: Tyler, The Creator et Gracie Abrams font des heureux malgré un orage

Après une frousse météorologique, la deuxième journée du festival Osheaga s’est soldée par une performance endiablée de Tyler, The Creator.

Une dizaine de jours après avoir rempli le Centre Bell, le Californien a cette fois tout laissé sur la scène de la Rivière. Un orage a légèrement écourté sa performance, ne l’empêchant pas de survoler sa riche discographie.

Avec sa théâtralité, son humour et sa réserve inépuisable d’énergie, Tyler, The Creator a une présence inégalable sur scène. Seul sur les planches de A à Z, épaulé par des effets pyrotechniques spectaculaires, il n’a offert aucun moment de répit à ses amateurs.

Des pistes dansantes de son nouvel album, Don’t Tap the Glass, aux agressives chansons comme Who Dat Boy, en passant par l’émouvante Like Him, Tyler a encore une fois démontré sa polyvalence.

Plus décomplexé que jamais, coiffé d’une casquette militaire, il a compris sa mission: réchauffer des festivaliers qui avaient, dans tous les sens du terme, été refroidis par la pluie.

Contrairement à certains de ses homologues, satisfaits de ne visiter que Toronto, Tyler, The Creator s’arrête inévitablement à Montréal lorsqu’il part en tournée. On attend déjà sa prochaine visite avec impatience.

La pluie interrompt Gracie

Quelques minutes plus tôt, Gracie Abrams et ses balades passionnées ont été arrêtées prématurément par ce court mais intense orage.

Il ne restait que quelques morceaux à la performance réglée au quart de tour de la pop star lorsqu’une averse inattendue a aspergé les 50 000 festivaliers présents.

Ce n’est pas pour rien que la fille du réalisateur J.J. Abrams, qui a connu une montée en popularité fulgurante en 2024, se fait souvent comparer à son amie Taylor Swift. Avec ses refrains accrocheurs, ses mélodies accessibles et sa prestance sur scène, la native de Los Angeles a tout pour plaire à un public plus jeune.

Vêtue d’une longue robe immaculée, Gracie Abrams s’est laissé envahir par la vague d’amour de ses amatrices, portant presque toutes une boucle dans les cheveux en son honneur.

L’interprète de That’s So True avait d’ailleurs chanté au parc Jean-Drapeau, en 2022... mais son nom se trouvait à la quatrième ligne de la programmation de la journée de dimanche. À voir les milliers de festivaliers qui connaissaient chacune des paroles de ses chansons, sans exception, on peut comprendre son statut de tête d’affiche cette fois.

Alternant entre la guitare acoustique et le piano, l’artiste de 25 ans a surtout exploré son album The Secret of Us, chaque morceau étant accueilli par une vague de cris stridents.

Toute souriante, elle a semblé passer un autre excellent moment devant le public montréalais. La fin en queue de poisson de sa performance, faute de mère Nature, ne lui donnera qu’une autre raison de revenir dans la métropole québécoise.