Festival Osheaga, jour 1 : The Killers et Doechii mettent le feu aux poudres


Félix Desjardins
Les festivaliers avaient l’embarras du choix pour conclure la première journée d’Osheaga : festoyer avec les vétérans The Killers ou découvrir l’indomptable rappeuse Doechii. Dans les deux cas, ils n’auront pas été déçus.

Sur la scène de la Rivière, une marée d’amateurs attendait le groupe de rock de Las Vegas. En un clin d’œil, elle est passée de la fébrilité à l’euphorie en entendant les premières notes de l’hymne de karaoké Mr. Brightside.
La bande de Brandon Flowers, lui qui était vêtu d’un complet turquoise pour l’occasion, fait un tabac à travers le monde depuis 2002 grâce à ses cris du cœur musicaux. Ce pop-rock, parfois sirupeux, mais oh combien efficace, est fait sur mesure pour des spectacles monumentaux.
Flowers, avec son aura habituelle, a su diriger le public comme des marionnettes pendant ce concert tout en artifices, qui réunissait tous les succès du groupe, de Jenny Was a Friend to me à Shot at the night.
Il fallait voir l’excitation dans la foule pendant qu’elle scandait les vers de Somebody Told Me pour le comprendre : The Killers n’ont pas perdu de plumes, 24 ans après leurs débuts, et Montréal les accueillera toujours à bras ouverts.
L’ouragan Doechii

À l’instar d’autres festivaliers courageux, nous avons traversé le site à mi-concert des Killers pour assister aux débuts de Doechii en sol canadien... et probablement le spectacle le plus mémorable de la journée.
La rappeuse floridienne, dernière lauréate du Grammy de l’album rap de l’année avec son surprenant Alligator Bites Never Heal, était tout simplement survoltée. Trônant sur une scène aménagée comme un marécage, elle a notamment épaté par sa forme cardiovasculaire. Certains de ses homologues devraient en prendre bonne note : une artiste qui rappe tous ses vers sans piste vocale d’accompagnement, c’est diablement plus intéressant.
Même si elle n’avait jamais mis le pied à Montréal, Doechii avait une armée devant elle, prête à crier certains des traits les plus mémorables de succès comme NISSAN ALTIMA, DENIAL IS A RIVER ou encore SLIDE.
N’hésitant pas à faire tourner sa longue tresse avec véhémence ou à secouer son popotin, au grand plaisir de la foule en liesse, elle a réussi avec brio son baptême du feu à Osheaga.