Festival Osheaga, jour 1: des Canadiens d’un océan à l’autre chantent les louanges de Montréal


Félix Desjardins
Les touristes canadiens étaient légion au premier jour du festival Osheaga, vendredi, profitant de conditions météorologiques exceptionnelles pour acclamer les 29 artistes en vedette au parc Jean-Drapeau.
«Ça fait seulement deux heures que je suis ici et je sais déjà que je reviendrai l’an prochain»: Sam Ettinger, 17 ans, et son père Jim en sont à leur première visite à Montréal. Les natifs de Niagara Falls, en Ontario, n’avaient que des éloges pour la métropole québécoise et son plus important festival de musique.

«Ça fait 25 ans que je suis venu à un événement du genre, lance le paternel, âgé de 46 ans. Je suis impressionné. C’est propre et magnifique.»
«J’ai visité Toronto tellement de fois et ça n’a rien à voir, complète sa fille. Montréal est 1000 fois mieux!»
«Un sens de communauté»

Chaque année, environ 60% des festivaliers proviennent de l’extérieur de la province, et la 18e édition ne fait pas exception. Si les Américains se faisaient rares sur l’immense site de l’île Sainte-Hélène – l’auteur de ces lignes n’en a pas rencontré un seul en plus de 25 entrevues –, les Ontariens, eux, étaient partout.
«C’est tellement bien organisé, estime Ella Brown, 18 ans, d’Ottawa. C’est mieux pensé que les festivals en Ontario et il y a plus un sens de communauté ici.»
Des installations bonifiées

On garde en souvenir de l’édition 2024 des spectacles mémorables de Chappell Roan et de Green Day, mais surtout la canicule qui sévissait pendant le festival. Si mère Nature s’est faite plus clémente en cette journée d’envoi, les organisateurs d’Osheaga, eux, ont préféré prévenir que guérir.

«On était ici l’an dernier et il faisait exceptionnellement chaud, se souvient Janelle McPhee, 23 ans, qui a fait le voyage de Saint John au Nouveau-Brunswick. Il y a plus de stations pour se rafraîchir cette année et d’endroits où s’asseoir. J’aime plus le site cette année.»

Une immense zone de brumisation, de nombreux points d’eau et plusieurs zones ombragées ont été ajoutés cette année. Le soleil ne faisait tout de même aucun quartier sur le parterre des scènes de la Vallée et de la Forêt, constitué de panneaux de métal, et devant les deux scènes principales, survolées par un épais nuage de poussière.
Armés de leurs cocktails à 15$, de leur boîte de la SQDC et de leurs lunettes fumées, les festivaliers ont tout de même pu faire des va-et-vient entre les six scènes du festival en toute sécurité.
Un voyage à la maison

Dans la mare d’Ontariens qui déferlaient sur le site, d’irréductibles Québécois ont tout de même répondu à l’appel, dont Hélène Ferland, qui assistait au festival... pour une 15e fois!
«Je suis contente qu’ils acceptent encore les personnes plus vieilles, plaisante la mère de famille de 49 ans. Nos enfants viennent sans nous, maintenant!
«Pour nous, c’est comme aller dans un autre pays. C’est un moment d’évasion, mais on rentre en métro et on dort chez nous, dans Rosemont!»

Tous les billets ont trouvé preneur pour la journée de samedi, qui sera ponctuée de performances de Tyler, The Creator et de Gracie Abrams.