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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«Je viens pour une quinzième année ici et ça grossit d’année en année»: le festival de la F1 sur Crescent toujours aussi populaire

«Le Journal» a parlé aux curieux qui prenaient part aux festivités qui durent jusqu’à dimanche

Chaque année, le festival sur Crescent grossit. Avec le beau temps prévu cette année, on risque d’établir un record de visiteurs.
Chaque année, le festival sur Crescent grossit. Avec le beau temps prévu cette année, on risque d’établir un record de visiteurs. Louis-Philippe Messier
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Photo portrait de Louis-Philippe  Messier

Louis-Philippe Messier

2025-06-12T23:00:00Z
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À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.


Le festival de la Formule 1 sur Crescent revient pour une 23e année et, ma foi, l’événement prend de l’ampleur chaque année, même si la foule n’est pas toujours là pour célébrer les grosses voitures.

«Je viens pour une quinzième année ici et ça grossit d’année en année», se réjouit Ricardo Zelaya, 32 ans, de Richelieu.

Vêtu aux couleurs de l’Argentine et coiffé d’une casquette Senna, ce dernier assistera aux essais de vendredi et samedi, ainsi qu’à la course de dimanche.

Ricardo Zelaya est un amateur pur et dur de F1 et son accoutrement le montre fièrement.
Ricardo Zelaya est un amateur pur et dur de F1 et son accoutrement le montre fièrement. Louis-Philippe Messier

Est-ce par humour que des cônes orange ont été installés à l’entrée du site?

Un quatuor de cadets discipline à coups de sifflet le trafic automobile et pédestre à l’angle de Crescent et Sainte-Catherine.

Nouveauté cette année: le festival de Crescent a colonisé la rue De Maisonneuve entre Bishop et de la Montagne.

En raison de la densité humaine déjà intense à 15h, il y a plus de trafic à pied qu’en auto.

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Sous le regard bienveillant de Léonard Cohen sur sa murale géante, il est impossible de faire dix pas entre les kiosques promotionnels sans recevoir un échantillon de quelque chose à boire ou à manger: jujubes Haribo, canettes de boisson énergétique, thé glacé alcoolisé, barbe à papa, sachets de poudre à électrolytes, etc.

Pour accéder aux gobelets de tequila El Jimador et aux sucettes glacées Magnum, deux gratuités populaires, il y a carrément des files d’attente.

Une jeune femme tient des bouteilles d’eau de Cologne dans chaque main et propose de vaporiser les passants... Non merci!

Le grand patron de cet événement privé sans rapport formel avec le Grand Prix, c’est Rob Segal, de l’agence Feldman.

«Un festival de ce genre, c’est unique à Montréal et je veux exporter cette formule en Europe», expose-t-il.

«Le mois dernier, nous l’avons fait pour la première fois à Fort Lauderdale pour le Grand Prix de Miami et environ 500 000 visiteurs se sont présentés, soit à peu près autant qu’on en attend à Montréal.»

Rob Segal rêve d’exporter le modèle de festival à thématique F1 de la Crescent dans d’autres villes du monde où il y a des Grand Prix. C’est déjà chose faite à Miami depuis mai dernier.
Rob Segal rêve d’exporter le modèle de festival à thématique F1 de la Crescent dans d’autres villes du monde où il y a des Grand Prix. C’est déjà chose faite à Miami depuis mai dernier. Louis-Philippe Messier
Pas tous des fans

Même si c’est le prétexte de ce festival, tout le monde ici n’est pas friand de F1. Jean-Marc et Colette Reynaud, originaires de Carcassonne, en France, n’ont aucun intérêt pour la course automobile.

«Nous sommes venus visiter notre fils qui vit au Québec et nous sommes ici parce que c’est une activité gratuite», résume Mme Reynaud.

Colette et Jean-Marc Reynaud de Carcassonne en France.
Colette et Jean-Marc Reynaud de Carcassonne en France. Louis-Philippe Messier

Grâce à un peu d’écoute dans la foule, je détecte des Américains.

«Nous avons fait 7000 km de Porsche avant d’arriver ici et nous sommes passés par l’île du Prince Édouard pour des vacances, puis nous rentrerons ensuite chez nous en Indiana», m’annonce Jim Scarbrough.

Sa femme, Karin, sa sœur, Kim, et lui ne resteront pas pour le Grand Prix, mais ils passent par Montréal pour profiter de l’événement de la rue Crescent.

Originaire de l’État de l’Indiana, aux États-Unis, Jim Scarbrough, entouré de sa femme, Karin, à gauche et de sa sœur, Kim, à droite, ne fait que passer à Montréal pour le festival sur Crescent.
Originaire de l’État de l’Indiana, aux États-Unis, Jim Scarbrough, entouré de sa femme, Karin, à gauche et de sa sœur, Kim, à droite, ne fait que passer à Montréal pour le festival sur Crescent. Louis-Philippe Messier
Vive la fête

«Ça fait franchement du bien de se retrouver dans une ville qui sait s’amuser!» s’exclame Colin Dion, 48 ans, un fabricant de parcs de skate-board originaire de Vancouver.

Avec son ami Al Milcak et leurs conjointes respectives, ils sont là pour la F1 et pour la fête.

Colin Dion et Al Milcak sont heureux d’être loin de leur «ennuyeuse» ville d’origine (Vancouver).
Colin Dion et Al Milcak sont heureux d’être loin de leur «ennuyeuse» ville d’origine (Vancouver). Louis-Philippe Messier

La croissance géographique de ce festival se poursuivra-t-elle l’an prochain?

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