Festival d’été: année record pour les commerçants de Grande Allée

Louis Deschênes
Les commerçants de Grande Allée s’étaient ennuyés du Festival d’été de Québec. Le retour de l’événement a permis aux bars et aux restaurants de battre des records d’achalandage et de renflouer les coffres après deux années de vaches maigres en raison des contraintes de la COVID-19.
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«Magnifique! C’est une année record. C’est vraiment notre meilleur FEQ à vie. On a battu nos records dans les deux restaurants», se réjouit Fabio Monti, copropriétaire du restaurant Ophelia et de L’Atelier.
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Un discours qui s’est répété pour plusieurs propriétaires. «Ç’a été ma fin de semaine la plus forte à vie, en termes d’achalandage», affirme Yvérick Assels de la boîte à chanson La Piazz.

«À notre troisième FEQ, on a éclaté pas mal tous les records qu’on pouvait avoir», lance pour sa part Emmanuel Côté du restaurant Faite à l’os.
Rage bat Luke Combs
Autre constat dans le bilan des commerçants. Pour plusieurs, Luke Combs a battu tous les records d’achalandage le premier vendredi du FEQ, mais la soirée Rage Against The Machine était encore plus folle.

«Mon record à vie de l’Inox, c’est Luke Combs qui l’avait fait. Et avec Rage, je l’ai battu hier [samedi]. C’était indescriptible», admet Philippe Desrosiers de la Brasserie Inox, qui rappelle que sa plus grosse soirée remontait à 2015 lors de la venue du groupe légendaire AC/DC.
Le propriétaire de l’Ozone, Émile Lebel, n’en revenait pas du nombre de personnes qui ont déambulé sur Grande Allée en 12 jours de festivités. Selon des discussions qu’il a eues avec des policiers, certains soirs il y avait plus de 200 000 personnes au centre-ville de Québec.
«On a battu notre record de tous les temps vendredi dernier à Luke Combs et on a rebattu notre record à Rage Against The Machine.»
Pour expliquer cette année exceptionnelle, les commerçants rencontrés ont souligné l’importance des nombreuses journées ensoleillées et la diversité des artistes dans la programmation.

«Le beau temps au FEQ, c’est un game changer. Toutes les scènes en haute ville ça aide aussi», mentionne Émile Lebel de l’Ozone.
Toilettes et fontaines
D’autre part, parmi les points négatifs entendus des festivaliers : le nombre insuffisant de toilettes et de fontaines d’eau sur l’ensemble des sites du FEQ.
Lors du bilan de l’événement ce dimanche, la présidente-directrice générale du Festival d’été de Québec, Anne Hudon, a admis que ces deux enjeux seront abordés dans le post mortem.
«On a pris bonne note [...] Manque de toilettes sur le site. Va falloir voir comment on peut optimiser, c’est important.»
Concernant l’ajout de bornes de recharge pour l’eau, Mme Hudon a tenu à rassurer les festivaliers. «Je pense qu’il va falloir se pencher sur l’accès à l’eau à l’extérieur des sites», a-t-elle reconnu.
Les festivaliers nous racontent leur moment préféré du FEQ
«Rage Against The Machine, c’est mon meilleur show à vie. Je doutais de voir ça un jour dans ma vie. En 2020 quand le festival a été annulé, ma réaction a été : “je ne verrai pas Rage”»

Charles Fortier, Sainte-Hélène-de Kamouraska
«Pour moi, les meilleurs ont été Maroon 5. Les gars trippaient, tu le voyais qu’ils étaient contents d’être là. Tout le long du show, le chanteur disait qu’il voulait revenir»

Michel Perron, Québec
«Mon meilleur show, c’est clairement Rage. J’étais là aussi pour Luke Combs et Maroon 5»

Tristan Lévesque, Chicoutimi
«On est venus en couple pour Rage Against The Machine et Half Moon Run. Un show pour un et un show pour l’autre»

Sébastien Tremblay et Émilie Mongeault, Montréal