Festival de vélo de montagne au Mont-Sainte-Anne: «Un petit miracle de la vie»
Richard Boutin
À la recherche d’un événement international après le départ inattendu de la Coupe du monde de vélo de montagne en 2026, la Corporation Événements d’été de Québec (CEEQ) accueillera la finale du Crankworx World Tour du 3 au 7 septembre prochains au Mont-Sainte-Anne.
Plus grand festival de vélo de montagne au monde, cet événement combine de la compétition avec la présence d’athlètes professionnels tout en accordant une place importante aux amateurs et à la relève.
«De réussir à amener un tel événement dans la région fait partie des petits miracles de la vie, a affirmé Marie-France Couture, productrice déléguée du CEEQ. Nous avons réussi en un mois ce qui prend habituellement un an et demi à faire. On ne se connaissait pas il y a un mois.»
Couture explique la motivation des différents intervenants. «C’était impossible de laisser la région et la communauté de vélo de montagne sans événement international, a-t-elle résumé. On ne pouvait pas rester les bras croisés. Dès le moment où on a appris que nous n’étions pas au calendrier de la Coupe du monde en 2026, on s’est mis à la recherche d’un autre événement. Une vraie volonté et beaucoup de passion et d’efforts de plusieurs intervenants ont permis de conclure cette entente.»
Un prix de consolation?
Est-ce que l’obtention du Crankworx World Tour représente un prix de consolation pour la perte de la Coupe du monde qui célébrera son 30e anniversaire la semaine prochaine à la station de Beaupré?
«Ce n’est pas du tout un prix de consolation, a assuré la productrice déléguée. C’est très, très loin d’un prix de consolation. C’est au-delà de ce qu’on pouvait imaginer. C’est le plus gros festival de vélo de montagne au monde. On va continuer d’écrire l’histoire. Cet événement coche toutes les cases qu’on souhaitait.»
Entente de trois ans
La Corporation a conclu une entente de trois ans avec les dirigeants du Crankworx. Est-ce que ça signifie que le retour de la Coupe du monde à court et à moyen terme n’est plus dans les cartons?
«On reste ouvert au retour de la Coupe du monde et nous aurons des discussions avec les dirigeants de Warner Bros. dans les prochains jours, mais on se concentre pour le moment sur le Crankworx, a-t-elle résumé. Ce n’est pas impossible de présenter les deux événements comme on peut le voir avec Whistler. Il n’y a pas d’exclusivité.»
«On ne voulait pas présenter l’événement une seule fois d’où l’entente de trois ans qui permettra d’effectuer des investissements importants à la montagne, de poursuivre Couture. On parle d’un budget semblable à la Coupe du monde oscillant entre 2,8 et 3 millions incluant les investissements de la première année. La collaboration financière est différente et elle nous convient davantage.»
Nouvelles dates
Contrairement à la Coupe du monde qui prenait l’affiche en octobre depuis son retour il y a trois ans, le Crankworx World Tour sera présenté la fin de semaine de la fête du Travail et s’étirera sur cinq jours au lieu de trois.
«On a regardé le calendrier international pour arrêter nos dates, a expliqué Couture. Notre événement suivra immédiatement le championnat mondial en Italie et il débutera la tournée nord-américaine. Des athlètes de premier plan qu’on verra à la Coupe du monde cette année seront de retour l’an prochain. On voulait aussi retourner plus près de la période estivale compte tenu qu’il s’agit d’un festival.»
Couture estime que le volet compétition sera encore bien présent. «On conserve les disciplines de la descente et du cross-country sanctionnées par l’UCI [Union cycliste internationale] auxquelles on ajoute les épreuves de style libre [slopestyle]. On offre un créneau plus vaste.»
Né à Whistler, en 2004, le Crankworx offre une tournée mondiale depuis 2015. «À Whistler, ils accueillent 350 000 personnes sur une période de dix jours, a indiqué Couture. C’est le plus gros festival au monde.»