Festival d'été de Québec: le vétéran Bob Sinclar allume le site bondé de Place George-V


Yves Leclerc, Agence QMI
L’expression « on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace » a pris tout son sens, vendredi, lors d’une folle soirée du FEQ à Place George-V.
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Tout juste avant qu’il s’installe derrière ses multiples platines électroniques, on ne donnait pas très cher de la peau de Bob Sinclar.
Le DJ canadien Sickick, beaucoup plus jeune, venait de tout juste de donner une performance totalement électrisante. La barre venait d’être placée bien haute.
Mais le vétéran DJ français, originaire du 11e arrondissement de Paris, du haut de ses 56 ans, a pris les choses en main.
Chandail noir, casquette « Wayne's World » à l’envers, écouteurs sur les oreilles, Christopher Le Friant, a lancé sa prestation avec Save Our Soul.

Le site de Place George-V débordait. Il affichait complet depuis la prestation de BRADEAZY en milieu de soirée.
Un public festif qui avait encore énormément d’énergie après l’Électro FEQ des Plaines. Pas de flammes, d’effets de fumée, de pyrotechnie et de lasers. Juste du gros « beat ».
Les festivaliers qui se sont cogné le nez sur la porte ont été dirigés vers le Parc de la Francophonie pour regarder les prestations sur un écran géant.
Avec Slayer sur les Plaines, il était certain que Place George-V allait être très fréquenté par ceux et celles qui ne « trippent » pas speed et trash métal.
La fête
Des gens étaient projetés dans les airs par leurs amis, les bras étaient levés vers le ciel, ça sautillait un peu partout, c’était la fête. Bob Sinclar a fait danser le public.
« Vous la connaissez, celle-là? », a-t-il lancé avec d'entamer le succès Rock This Party.
Ses « mix » et ses sonorités sont variés. Il y a des montées et de grosses descentes pour ensuite faire remonter ça à nouveau.

Après un clin d’œil à Céline Dion avec un remix de Pour que tu m’aimes encore, il a amené bien lentement son gros succès Love Generation, qui a un peu vieille et qu'on a beaucoup entendu. Ça s'est terminé dans l'amour avec Is This Love de Bob Marley et les Wailers.
Oui, l’expression « on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace » a pris tout son sens. Bob, c’est Bob. L’expérience.
Pas de Cheat Codes
Tous les DJ’s ont contribué, tout au long de cette soirée, avec leurs « beats », à faire monter et maintenir l’ambiance. On a senti lors des passages de BRADEAZY et du canadien Sickick, que c’était pour être une folle soirée.

Sickick a tiré dans toutes les directions. Une Clarity de Zedd, chantée par les gens et des extraits de Barbie Girl, Bohemian Rhapsody, Numb de Linkin Park, Smells Like Teen Spirit (Nirvana), du Gotyé et Don’t You Worry Child (Swedish House Mafia).
L’homme masqué a mis un terme avec sa version de Frozen de Madonna et Mind Games. Il a marqué énormément de points à sa première visite dans la Vieille Capitale.

En raison d’un problème de logistique, le trio Cheat Codes n’a pas pu monter sur les planches. C’est le DJ américain BRADEAZY qui a pris la relève. Cheat Codes devait, toutefois, en fin de soirée, faire une apparition dans le spectacle de son remplaçant au Manège militaire lors de l’EXTRA FEQ.
Casquette rose sur sa tête, BRADEAZY, qui a 3,6 millions d’abonnés sur TikTok et quatre millions sur les autres plateformes, a fait mouche avec la puissante bombe Hyper de GENESI. Il a maintenu le tout avec 365, Psycho et Backstage Baddies et quelques excellents « drops ». Cette étoile montante été très efficace lors d’une prestation sans temps mort.
Le DJ américain Veggi, dynamique, a sautillé et joué du « air drum » durant tout son passage sur scène, derrière ses consoles. On pouvait même le voir chanter les paroles des différentes pièces, d’Infiltrator.