Ferrari: séance de défoulement de Fred Vasseur contre des médias italiens
Le grand patron ne digère pas les reportages virulents et les rumeurs déplacées envers son équipe


François-David Rouleau
Après avoir reçu l’appui de ses pilotes Charles Leclerc et Lewis Hamilton la veille, à la suite de virulents reportages des médias italiens, dont La Gazzetta dello Sport et le Corriere della Sera, le grand patron de Ferrari, Fred Vasseur, a jeté les gants en public au sujet des auteurs des lignes agressives.
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Dans divers articles, les auteurs ont nommé plusieurs noms en avançant que, sans résultat probant lors des prochaines courses, l’avenir de personnages clés de la Scuderia serait en danger.
Invoquant que Vasseur est sous surveillance, que Leclerc pourrait quitter, qu’Hamilton pourrait prendre sa retraite à la fin de la présente saison décevante et que l’état-major de Ferrari est en mode de recrutement, ils n’y sont pas allés avec le «dos de la main morte», comme dirait Jean Perron.

Publiés depuis le début des activités au circuit Gilles-Villeneuve, ces reportages ont frappé la Scuderia de plein fouet à Montréal et fait énormément jaser dans l’univers de la F1.
Le fait qu’ils visent plusieurs membres de son équipe, dont un nouvel ingénieur, Vasseur n’a pas apprécié. Mais pas du tout! Dans sa dure réponse, le Français a même lâché quelques mauvais mots au passage alors qu’il fera face aux foudres de la FIA, qui interdit les jurons.
Peu importe...
Objectifs?
«Ce ne sont pas tous les médias italiens, ce sont quelques médias, a-t-il d’abord indiqué en disant vouloir rester calme en conférence de presse de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Ce n’est pas nécessairement à propos de moi, car ça, je peux le gérer. C’est plutôt envers l’équipe.
«De jeter des noms comme ça, je crois que c’est irrespectueux pour eux et leur famille, a-t-il enchaîné. C’était arrivé l’an dernier avec notre chef de l’aérodynamisme. Ç’a repris cette saison avec quelques noms différents.

«Je ne connais pas l’objectif et je ne le saisis pas. C’est peut-être pour donner de la merde à l’équipe. Mais je ne vois pas la raison. Ils ne prennent pas en considération que lorsqu’une nouvelle personne prendrait un poste, cela signifierait qu’une autre va le perdre. Ç’a des répercussions sérieuses sur beaucoup de gens et leur famille.»
«On ne fait que parler de ces rumeurs. C’est inacceptable, car elles nous font dévier de l’objectif. Chaque détail compte dans une course au championnat. S’ils voulaient provoquer la distraction, ils ont bien réussi», a-t-il pesté en disant ne même pas connaître certains de ces détracteurs.
Eurêka
Ferrari occupe présentement le deuxième rang du classement chez les constructeurs, à 197 points derrière McLaren après neuf épreuves. L’écurie a amassé 71 points à ses trois dernières courses.
En Espagne, la marque au cheval cabré aurait pu faire mieux que ses 23 points alors qu’Hamilton a connu des difficultés techniques à bord de la SF-25.
Malgré sa charge envers les médias italiens, Vasseur a trouvé le moyen de rigoler de la situation avec une blague. «On a trouvé le problème. On avait mis les roues arrière à l’avant», a-t-il lâché en riant.

Effectivement, la tenue d’Hamilton depuis son arrivée à bord du véhicule rouge vif laisse à désirer. Le septuple champion du monde cherche encore à s’adapter en roulant au sixième rang du classement chez les pilotes, tout juste derrière son coéquipier.

Dès lundi, Vasseur débarquera à Maranello pour discuter avec tous les membres de l’écurie et amoindrir leurs craintes.