Publicité
L'article provient de Silo 57
Restos et sorties

Fermetures à répétition: malchance ou malédiction pour certains commerces?

Partager
Photo portrait de Anne-Sophie Poiré

Anne-Sophie Poiré

2025-03-16T23:00:00Z
Partager

Au coin d’une rue achalandée, un bâtiment alterne les enseignes de restaurant. La dinette, la sandwicherie, la brasserie française: rien ne semble vouloir coller, si bien que l’on pourrait croire que l’endroit est hanté. Comment expliquer l’impopularité de certains locaux commerciaux pourtant situés dans un secteur attractif?

• À lire aussi: Fin d'une ère: cette pâtisserie adorée de Saint-Henri ferme définitivement après 12 ans

• À lire aussi: Ce restaurant emblématique de Saint-Sauveur ferme après 53 ans d’histoire

Depuis septembre, le Restaurant Frontenac occupe un petit local en face du métro du même nom, sur la rue Ontario. 

Le déli succède au Restaurant Place Frontenac, qui a lui-même pris la place du Miramar en folie après que l’endroit a abrité le Poutine en folie jusqu’en novembre 2020, selon le Registraire des entreprises du Québec.

Cette même adresse a aussi été occupée par les Maîtres De La Pizzeria, peut-on lire sur pagesjaunes.ca. Et sur les applications DoorDash ou Uber Eats, c’est Juste Poulet qui apparait au 2563 rue Ontario Est. 

En neuf ans, l’immeuble aurait ainsi hébergé six bannières. Comment l’expliquer? Le local serait-il maudit?

• À lire aussi: Ce resto bar et café où l’on pouvait manger de délicieux brunchs ferme sans expliquer pourquoi

Publicité

Local hanté

Le collectif de restaurateurs la Table Ronde l’admet: certains locaux traînent la réputation d’être maudits: «Mais cette malédiction est souvent temporaire. En réalité, certains de ces lieux ont par le passé connu un grand succès. À l'inverse, des adresses iconiques de Montréal ont accueilli une succession de restaurants assez moyens avant de finalement être reprises par des restaurateurs qui en ont fait des institutions.» 

Le directeur de la Société de développement commercial (SDC) de l'avenue du Mont-Royal, Claude Rainville, cite l’exemple de la boulangerie Le Toledo sur Le Plateau-Mont-Royal, dont le local autrefois occupé par la librairie Guérin était à l’abandon depuis de nombreuses années.

Le Toledo y a ouvert sa première succursale en 2019. Et depuis, les affaires vont bien. La boulangerie a été couronnée «meilleure baguette de Montréal» en 2020. En décembre dernier, le chef Thomas Joly a aussi remporté deux prix à la grande finale du Championnat du monde de Pâté-Croûte. 

Si la localisation d’un commerce est primordiale, rappelle M. Rainville, elle ne fait pas tout le travail. Certains commerces qui bénéficient d’une place de choix sur une artère achalandée peinent malgré tout à perdurer.

• À lire aussi: Cette boîte de nuit de Montréal obligée de fermer temporairement: voici pourquoi

Publicité

Mauvais timing

Au coin de l'avenue du Mont-Royal et de la rue de Bordeaux, plusieurs personnes interrogées par 24 heures remarquent ce qui s’apparente à un de ces locaux «hantés» ou «maudits». 

En quelques années, le 2000 avenue du Mont-Royal Est a tour à tour abrité les restaurants Dans La Bouche, Dans la Grotte, Cabin et Bord’o, qui a récemment fermé ses portes. 

«Le problème, en restauration, c’est qu’on n’a pas beaucoup de temps pour se bâtir une clientèle fidèle», fait valoir Claude Rainville. 

Les premières années de vie sont en effet cruciales pour les entreprises du secteur: 7 restaurants sur 10 fermeront leurs portes après 5 ans, selon une étude de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ).

Lisez le reportage complet juste ici.

Découvrez ces vidéos:

Publicité
Publicité