FEQ: tous prêts avec joie pour un marathon de onze jours
Le casse-tête des déplacements ne semble pas trop affecter le moral des festivaliers

Jean-François Racine
Sous un ciel lourd, spectateurs et commerçants avaient le cœur léger, jeudi soir, à la veille d’un marathon de onze jours où ils espèrent des transports simplifiés et du soleil à profusion pour la durée du FEQ.
Parapluies et imperméables étaient à l’honneur pour cette soirée de lancement même si les risques d’orages semblaient se disperser lentement.
Une menace de grève plane sur l’événement de l’été à Québec et dès 15h30, l’accès à la haute-ville était déjà très difficile sur Dufferin-Montmorency.
Les festivaliers devront possiblement se résigner à utiliser la voiture alors qu’il est de bon aloi de l’éviter. À moins d’un règlement de dernière minute au RTC, le casse-tête aura une pièce manquante, mais rien pour gâcher la fête.
Avec joie
«On s’en va voir Rod!» ont joyeusement lancé les sœurs Claudia et Alexandra Tanguay, chacune vêtue de son poncho jaune.

Le sympathique portier Denis Poirier, une figure connue de la Grande Allée, était également très heureux de revoir les clients en grand nombre.
«J’ai commencé au Maurice en 2002. Je connais tout le monde et c’est une passion. On ne se bat plus comme avant. Je peux sortir un gars sans y toucher! Il faut être plus intelligent que l’autre personne. Je suis là pour onze jours et c’est primordial pour moi», a-t-il expliqué toujours avec l’accent des Îles-de-la-Madeleine.
Avec un printemps 2025 très pluvieux chaque fin de semaine, la manne du FEQ est attendue avec impatience.
«On a eu de la pluie six week-ends de suite. Le Festival, c’est 25% de notre chiffre d’affaires par année. Je suis trop vieux pour coucher dans le commerce, mais on va être là!» a ajouté Philippe Desrosiers, de l’Inox.
Sur une terrasse, Mélanie Grondin se préparait aussi à une soirée de nostalgie avec Rod Stewart. Vers 18h30, les places assises se faisaient plus rares.
Souvenirs et nostalgie
«Je ne sais pas à quoi m’attendre du tout avec lui. Pour les déplacements, c’est l’auto. On a un stationnement secret parce qu’on n’a pas de traversier non plus.»
Avec elle, sa partenaire Marie-France Potvin se promettait pour sa part d’aller voir Slayer, un style assez différent du Britannique de 80 ans. «Mais je m’organise pour ne pas être où ça brasse trop!» a-t-elle affirmé en parlant du groupe de thrash metal américain.

«Rod Stewart, pour moi, c’est Da Ya Think I’m Sexy? en 1979. C’est un grand titre, c’est une partie de mon adolescence. La voix sera peut-être enrouée, mais ça sera un beau cadeau d’anniversaire de musique et de souvenirs», a mentionné Pierre-Carl Hudon, 59 ans, en tête de file à l’entrée des Plaines avant l’ouverture des portes.
Le festivalier a choisi l’autobus pour cette première soirée, mais la suite demeure incertaine.
«On ne sait pas. Il y a toujours moyen de s’organiser à Québec. Même la chambre d’hôtel!» a-t-il résumé avec un brin d’optimisme.
