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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

FEQ: Patrick Watson déploie sa magie

Marc-Antoine Hallé
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Photo portrait de Yves Leclerc

Yves Leclerc

2022-07-10T02:59:55Z
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Avec quelques notes, après une solide prestation des Spoon, Patrick Watson, tel un magicien, a téléporté le public dans un tout autre univers, totalement aérien et planant. Le sympathique personnage a offert une autre grande prestation pleine de magie. 

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Le chanteur-claviériste réussit toujours à appuyer sur les bons boutons pour provoquer de l’émotion et des moments célestes.

Dans la fumée et accompagné par le bassiste Mishka Stein, le batteur-percussionniste Andrew Barr, la choriste Ariel Engle (La Force) et un quatuor à cordes, il a lancé sa prestation par le simple Lost With You au parc de la Francophonie. 

«Bonjour tout le monde. Ça va bien ce soir? Je suis tellement content d’être ici. C’est mon endroit préféré où jouer dehors», a-t-il lancé avant Big Bird in a Small Cage avec des bruits d’oiseaux, courtoisie du batteur des Barr Brothers.

The Wave, A Mermaid in Lisbon, Man Like You, écrite pour son fils, une version grandiose de Little Moments et Look at You, avec ses petites notes de piano, étaient d’une grande beauté. Le son était impeccable et enveloppant. Tout le monde était dans une espèce de bulle et surtout au diapason.

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«Merci pour une soirée magique, Québec», a-t-il lancé en quittant les planches, après Here Comes the River.

Il n’a pas mis de temps pour revenir sur scène et offrir, avec Fernie, qui s’était produit en début de soirée, une vibrante interprétation de Broken. Fernie a soulevé le public par sa voix toute puissante.

Il a poursuivi avec une superbe Lighthouse, dans une ambiance particulière, après avoir demandé aux techniciens de fermer les lumières du site. Un beau moment. Il a conclu sa prestation par la grandiose To Build a Home de la formation britannique The Cinematic Orchestra.

Avec toutes les prestations offertes à cet endroit, on peut dire, sans se tromper, que Patrick Watson maîtrise totalement cet environnement scénique. Il y offre toujours de grandes soirées de musique. Ce qu’il a fait à nouveau.

Le plein de guitares

On dira ce qu’on voudra. Il n’y a rien qui peut battre un bon show rock avec des guitares bien tranchantes. C’est ce que nous a offert la formation texane Spoon, hier, au parc de la Francophonie, avant l’arrivée de Patrick Watson.

Marc-Antoine Hallé
Marc-Antoine Hallé

On a beau prétendre que le rock est mort et enterré bien profond, mais il y a tout de même, encore, un paquet de bons groupes qui carburent avec efficacité dans ce créneau. C’est ce que font les Spoon depuis maintenant plus de 20 ans et c’est ce qu’ils ont fait lors de leur toute première visite à Québec.

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Devant une bonne foule, le quintette d’Austin (Texas), mené par le chanteur Britt Daniel, s’est certainement fait de nouveaux adeptes.

Il faut dire que le décollage s’est fait à tout rompre avec Held de la formation Smog. Les six cordes de Britt Daniel et d’Alex Fischel étaient puissantes et bien aiguisées. On a suivi dans la même ambiance avec The Devil and Mister Jones et Don’t You Evah.

«Ville de Québec, c’est bon de vous voir. C’est notre première fois ici. Je me demande pourquoi», a lancé le chanteur-guitariste, qui semblait surpris de voir un admirateur, devant lui, avec un chandail de la formation.

Indiquant que le groupe venait souvent à Montréal, il a dû se poser bien des questions en entendant les huées de quelques spectateurs.

La cohésion musicale, chez les Spoon, était totale. On aime bien et beaucoup la passion évidente, de même que leur apport, qui est présente chez le claviériste-guitariste Gerardo Larios et dans le jeu carré du batteur Jim Eno.

La formation a terminé sa prestation par une décapante version de Rent I Pay, de l’album They Want My Soul. Eux, on veut les revoir à Québec.

Découvertes intéressantes

En début de soirée, sur l’heure du souper, le public présent a eu droit à de belles découvertes, surtout avec Fernie, qui a offert, avec ses deux musiciens et sa superbe voix, de belles couleurs musicales. Ça sonnait très bien.

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Karen Pinette Fontaine, qui a suivi, a fait un peu la même chose avec son projet Kanen. La jeune femme de la communauté innue de Uashat mak Mani-Utenam, sur la Côte-Nord, a vécu un beau baptême de feu au Festival d’été. C’était envoûtant et prometteur. Les gens l’ont écoutée. Ce qui n’est pas évident avec une prestation à 18h25. Ce qui est certainement un bon signe.

«Merci d’écouter les artistes autochtones», a-t-elle lancé vers la fin de sa prestation.

Accompagnée par un quatuor à cordes, Basia Bulat a offert un super moment, à la toute fin de son spectacle, avec une longue version de Love is at the End of the World, de son dernier album The Garden. C’était une première pour la Montréalaise aux origines polonaises au FEQ et on a senti qu’elle a eu beaucoup de plaisir.

Une semaine après s’être produit en Angleterre, le Torontois JP Saxe a offert de bons moments avec ses chansons d’amour introspectives. Il a réussi à faire scander les mots Fuck ‘em All durant la pièce 3 Minutes.

«Si vous êtes venus me voir, c’est parce que vous avez déjà été blessés. Vous êtes capables de faire ça», a lancé le rouquin de 29 ans, qui se produisait pour la toute première fois dans la Vieille Capitale.

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